Generali a déclaré jeudi s'attendre à une baisse de son bénéfice d'exploitation cette année en raison de la pandémie de nouveau coronavirus malgré une performance meilleure que prévu au premier trimestre.

Le résultat d'exploitation du premier assureur italien a progressé de 7,6% au cours des trois premiers mois de l'année, à 1,45 milliard d'euros, alors que les analystes l'attendaient à 1,3 milliard selon un consensus fourni par le groupe.

Le bénéfice net a en revanche chuté de 85% à 113 millions d'euros, en raison notamment de 655 millions d'euros de dépréciations dues à l'impact de la crise sanitaire sur les marchés financiers. Ce résultat est nettement inférieur aux 379 millions prévus par les analystes.

"Il y a une faible visibilité sur l'impact de la crise de COVID-19. Il faudra quelques mois pour avoir une meilleure visibilité. Cependant, la répartition de nos activités nous expose moins que nos concurrents aux segments les plus touchés par la crise", a déclaré le directeur général adjoint Frédéric de Courtois à la presse.

Il a ajouté que le groupe ferait un point en novembre, lors d'une journée investisseurs, sur son plan stratégique courant jusqu'à l'année prochaine.

A la Bourse de Milan, l'action Generali cédait 2,57% en milieu de journée, l'une des plus fortes baisses du secteur européen de l'assurance (-0,82%).

"Le bénéfice d'exploitation a largement dépassé le consensus mais la prudence amenant à dire que le résultat sur l'année entière va probablement diminuer signifie que le consensus pourrait encore être abaissé", écrivent les analystes de KBW dans une note de recherche.

Le ratio de solvabilité de Generali, un indicateur majeur de la solidité financière d'un assureur, est tombé à 190% au 19 mai alors qu'il était de 196% fin mars et de 224% à la fin de l'année dernière. Il reste néanmoins dans la fourchette de 180% à 240% indiquée dans le plan stratégique du groupe, a souligné le directeur financier, Cristiano Borean, à la presse.

Frédéric de Courtois a déclaré que l'assureur s'efforçait de réduire ses coûts pour compenser la baisse de ses revenus. Cela n'implique pas que le groupe va supprimer des emplois ou réduire ses investissements, a-t-il précisé.

(Gianluca Semeraro; version française Elena Smirnova, édité par Bertrand Boucey)