Aston Martin Lagonda avait déjà douché les investisseurs il y a une semaine jour pour jour, en réduisant ses objectifs. La publication des résultats détaillés du 1er semestre ce matin enfonce encore plus l'action, qui perd environ 14% à 490,20 GBp en fin de matinée, après avoir touché le fond à 440,50 GBp un peu plus tôt. Le constructeur de la voiture préférée de James Bond accuse une perte avant impôts de 78,8 M£ au 1er semestre, alors qu'il était bénéficiaire un an avant. Il souffre d'une baisse d'activité sur plusieurs marchés, dont le Royaume-Uni. "Nous ne voulons pas d'un Brexit sans accord en raison des perturbations que cela provoquerait aux frontières", a déclaré le CEO Andy Palmer.
 
Il y a quelques jours, Jefferies s'interrogeait sur la nécessité de lancer une augmentation de capital et sur la crédibilité du plan stratégique "Second Century". Le management d'AML a réitéré ce matin son attachement au projet et entend "s'assurer que la structure de financement adéquate est en place". De quoi ouvrir la voie à la spéculation, même si la société évoque surtout une optimisation via de la dette et de nouvelles lignes de crédit.
 
"Les derniers chiffres d'Aston Martin ne sont rien de moins qu'un désastre.... L'optimisme pré-IPO de la fin de l'année dernière n'est plus qu'un lointain souvenir, avec des investisseurs qui subissent un brutal retour à la réalité", a commenté Michael Hewson, de CMC Markets. N'est pas Ferrari qui veut !