Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a dévoilé vendredi un bond de 74% de son bénéfice net au premier trimestre en raison du dynamisme des ventes en oncologie, ce qui lui permet de confirmer ses objectifs annuels.

AstraZeneca, dont le directeur général est le Français Pascal Soriot, indique dans un communiqué que son bénéfice net a atteint 593 millions de dollars (presque autant en francs suisses).

Cette forte progression de la rentabilité est la conséquence directe d'un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 5,5 milliards, associée à une maîtrise des coûts.

La hausse des ventes sur le trimestre "a reflété le succès rencontré dans nos nouveaux traitements et sur les marchés émergents", résume M. Soriot.

Son activité dans l'oncologie, dont il a fait un pilier de la stratégie du groupe, a grimpé de 54% pour représenter désormais près du tiers de son chiffre d'affaires total, porté notamment par le Tagrisso et l'Imfinzi contre le cancer du poumon.

AstraZeneca va également développer et commercialiser un traitement contre le cancer avec le laboratoire japonais Daiichi Sankyo, à qui il pourrait verser jusqu'à 6,9 milliards de dollars pour l'obtention des droits conjoints hors du Japon.

Le groupe, qui avait échappé à la menace d'une offre hostile de l'américain Pfizer en 2014, cherche de nouvelles sources de croissance alors qu'il est confronté à la perte d'exclusivité sur nombre de ses médicaments vedettes, comme l'anti-cholestérol Crestor.

Dans le reste de son activité, la hausse des ventes a été moins spectaculaire dans les traitements cardiovasculaires (+15%) avec une nette progression des ventes de Farxiga (diabète), ainsi que dans les maladies respiratoires (+9%).

"Pascal Soriot pourra avoir un sentiment de revanche avec ces résultats ayant promis aux investisseurs que les traitements en développement allaient porter leurs fruits après avoir repoussé l'offre de Pfizer en 2014", remarque Nicholas Hyett, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Ce dernier estime que le groupe, qui a misé avec succès sur l'oncologie et les pays émergents, pourrait enregistrer en 2019 la première année de hausse du chiffre d'affaires depuis 2011.

Fort de ce dynamique premier trimestre, le groupe ne touche pas ses objectifs pour l'année en cours.

Il espère une hausse d'environ 5 à 10% des ventes de ses traitements à taux de change constant et un bénéfice par action ajusté compris entre 3,50 et 3,70 dollars.

afp/buc