Paris (awp/afp) - La biotech française Transgene et le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca ont annoncé jeudi un accord de recherche avec des options de licence exclusive pour codévelopper des immunothérapies dans la lutte contre le cancer.

L'accord prévoit le versement à Transgene, qui apportera une expertise en matière de virus oncologiques comprenant notamment la conception et l'ingénierie virale, de 10 millions de dollars à la signature, auxquels pourraient s'ajouter jusqu'à trois millions de dollars à l'occasion du franchissement d'étapes précliniques.

Transgene, qui a développé la plateforme Invir.IO pour concevoir de nouveaux virus, fournira également son virus "Vaccinia" optimisé et procèdera au développement préclinique in vitro des cinq virus candidats.

AstraZeneca sélectionnera ensuite les candidats et conduira le développement préclinique in vivo avant de prendre éventuellement en charge le développement clinique et la commercialisation.

Les virus oncolytiques ont le potentiel de provoquer directement la mort des cellules tumorales.

"Nous sommes convaincus que les virus oncolytiques armés qui résulteront de cette collaboration fourniront un meilleur traitement aux patients", a réagi Philippe Archinard, le PDG de Transgene, société détenue majoritairement par l'Institut Mérieux. "Parallèlement, nous poursuivons le développement en propre de notre portefeuille et prévoyons de commencer le développement clinique de plusieurs candidats en 2020".

"AstraZeneca possède un portefeuille prometteur de molécules susceptibles d'augmenter l'activité des virus oncolytiques. Notre collaboration avec Transgene nous permettra de bénéficier de la plateforme Invir.IO pour développer de nouvelles immunothérapies", s'est également félicité dans le communiqué Jean-Charles Soria, vice-président chez AstraZeneca.

Le groupe britannique, dirigé par le français Pascal Soriot, a misé sur l'oncologie et les pays émergents pour renouer en 2019 avec la croissance de son chiffre d'affaires, à l'arrêt depuis 2011.

Confronté à la perte d'exclusivité sur nombre de ses médicaments vedettes, AstraZeneca a annoncé fin avril que son bénéfice net au premier trimestre avait bondi de 74% pour atteindre 593 millions de dollars. Un tiers de son chiffre d'affaires provient désormais de ses activités dans la lutte contre le cancer.

afp/ck