AT&T (-0,16% à 31,545 dollars) a dévoilé quelques éléments de perspectives concernant son deuxième trimestre dont il publiera les résultats définitifs le 24 juillet au soir. L'opérateur télécoms, qui vient d'avaler Time Warner, prévoit une croissance de 700 000 forfaits de sa base d'abonnés mobiles au Mexique. Elle avait progressé de 543 000 unités sur les trois premiers mois de l'exercice. Cependant, précise AT&T, "le renforcement du dollar et la volatilité des devises vont mettre la pression sur nos activités internationales".

De plus, le groupe s'attend à une stabilisation de son chiffre d'affaires Services mobiles au deuxième trimestre. Enfin, dans la division Entertainment, qui coiffe notamment DirecTV, AT&T s'attend à ce que la hausse de sa base d'abonnés aux offres vidéos de DirecTV Now fasse plus que compenser la baisse persistante des abonnés vidéos à ses offres classiques. "Le mix va continuer à migrer vers les offres vidéos OTT", a précisé Randall Stephenson, le patron d'AT&T.

Par ailleurs, le management de l'opérateur a profité de sa participation à une conférence organisée par Wells Fargo pour assurer que l'acquisition de Time Warner ne va pas mettre en cause sa politique de distribution aux actionnaires ni ses projets d'investissements. AT&T s'engage à ramener de 2,9 à 2,5 son ratio dette nette sur Ebitda dans l'année suivant la finalisation du rapprochement. Il promet aussi d'améliorer la couverture de son dividende et réaffirme sa cible de 2,5 milliards de dollars de synergies post-fusion.

Début juin, Jefferies a réduit d'Acheter à Conserver sa recommandation sur AT&T dans le cadre d'une étude sectorielle sur les télécoms américains et la convergence avec les médias. L'analyste estimait que les gains en termes de revenus publicitaires mettront du temps à se matérialiser. De plus, Jefferies croit que AT&T sera contraint d'accroitre ses investissements dans les programmes de HBO et Turner, chaines du groupe Time Warner, pour soutenir la croissance.