(Actualisé avec communiqué d'Atlantia § 4)

MILAN, 13 septembre (Reuters) - Trois employés de sociétés appartenant au groupe Atlantia ont été assignés à résidence vendredi dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de falsification de rapports sur les contrôles de sécurité de viaducs autoroutiers après l'effondrement du pont Morandi à Gênes l'an dernier.

La police fiscale a précisé que cette enquête découlait de celle sur les causes de l'accident qui a fait 43 morts en août 2018.

Le viaduc était géré par Autostrade per l'Italia, une filiale du groupe Atlantia dont la licence a depuis été révoquée.

Dans un communiqué, le groupe Atlantia a annoncé l'ouverture d'une enquête interne qui devra déterminer si les procédures ont été correctement suivies. L'audit sera transmis à la justice italienne.

La police a dit avoir trouvé les preuves que des rapports de sécurité concernant certains viaducs exploités par Autostrade avaient été falsifiés ou tronqués dans le but de tromper les inspecteurs du ministère des Transports.

Le titre Atlantia a perdu 7,75% en Bourse de Milan vendredi à la suite de ces informations.

Les employés assignés à résidence travaillaient pour Autostrade ou la société de maintenance SPEA Engineering.

Plusieurs dizaines de responsables d'Atlantia et du ministère des Transports ont été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur l'effondrement du pont Morandi. Atlantia nie tout agissement répréhensible. (Emilio Parodi Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Henri-Pierre André)