Atos (+5,45% à 78,89 euros) fréquente les premières places du SBF 120 depuis l'ouverture de la séance grâce à un début d’année particulièrement dynamique. La SSII a enregistré une hausse de son chiffre d'affaires de 15% à changes constants à 2,75 milliards d'euros, bénéficiant en particulier de l’acquisition de l’américain Xerox ITO, qui a été finalisée en juillet dernier.

Retraité des effets de change et de périmètre, la croissance de l'activité est ressortie à 1,6%. Elle est nettement supérieure à celle réalisée l'année dernière à la même époque, 0,4%, et à la prévision de 0,2% de CM-CIC Securities. La faiblesse de sa croissance organique est depuis plusieurs trimestres un des principaux reproches adressés par les investisseurs à la firme présidée par Thierry Breton. Cette dernière s'était surtout concentrée sur des opérations de fusions & acquisitions et de restructuration pour alimenter la croissance de ses bénéfices.

Autre nouvelle favorable, cette accélération de la croissance organique s'est accompagnée d'une bonne performance commerciale. La meilleure pour un premier trimestre depuis que l'ancien ministre de l'Economie préside aux destinées de la firme, s'est-il félicité ce matin. Thierry Breton est PDG d'Atos depuis 2009.

Les prises de commandes ont ainsi bondi de 27% à 2,79 milliards d'euros, se traduisant par un ratio prise de commandes sur chiffre d'affaires de 101%. Un niveau supérieur à 100% porte à l'optimisme car cela signifie que le carnet de commandes se remplit.

Mettant en avant des prises de commandes toujours dynamiques et une croissance organique positive pour toutes les activités, CM-CIC Securities juge que tous les voyants sont au vert pour que la SSII puisse dépasser ses objectifs annuels.

Aussi tôt dans l'année, Atos s'est contenté de les confirmer. Elle anticipe un résultat opérationnel courant représentant 9 à 9,5% du chiffre d'affaires et une croissance organique de ce dernier supérieure à celle de 2015. Enfin, le flux de trésorerie disponible devrait être de l'ordre de 550 millions d'euros.