Si l'on excepte ArcelorMittal, un dossier à qui les investisseurs ont clairement tourné le dos depuis longtemps, Atos arrive à une étonnante seconde place des pires performances de l'indice CAC40 durant l'été. La société de conseil numérique a perdu 12% au cours du 3e trimestre, dans un marché qui a globalement progressé de plus de 2%. Le titre a décroché à la fin du mois de juillet à cause de résultats décevants, notamment au niveau du cash-flow libre. Sur trois mois, le titre a sousperformé Capgemini de plus de 10%.  

Le sentiment des investisseurs sur le groupe de Thierry Breton est négatif depuis l'été. Le tour d'horizon mené fin août par UBS auprès de 13 investisseurs institutionnels montre que 54% d'entre eux considéraient que le marché était baissier sur Atos (8% neutre et 38% haussiers). L'inquiétude porte notamment sur les risques structurels portant sur la division "I&DM" (Infrastructure & Data Management, 52% des revenus 2018), l'héritière de la division historique d'externalisation informatique qui doit composer avec la multiplication des offres cloud.

UBS a toutefois noté un début d'inflexion depuis septembre chez les investisseurs. Non parce qu'ils sont redevenus optimistes, mais plutôt parce que leurs inquiétudes semblent s'être déplacées vers la division "B&PS" (Business & Platform Solutions", 27% des revenus 2018). En effet, la division est davantage scrutée à cause des craintes de ralentissement mondial et de l'exposition de Syntel, la dernière grosse acquisition d'Atos, au secteur financier.

Depuis quelques semaines et la baisse du titre, il n'y a plus d'analyste négatif sur le dossier. Le consensus est favorable.