Elie Girard, 40 ans, qui est également directeur général délégué, succédera à Thierry Breton à partir du 1er novembre, a annoncé le conseil d’administration, un choix de continuité apprécié par les investisseurs.

Vers 12h25, le titre Atos progressait de 9,15% à 69,42 euros, enregistrant ainsi, et de loin, la plus forte hausse de l'indice CAC 40 (+0,56%).

Nommé directeur financier il y a quatre ans, Elie Girard est un ancien dirigeant d'Orange, qui était déjà présenté comme le successeur de Thierry Breton à la tête du groupe. Ce dernier conservera toutefois le poste de président non exécutif, dans le cadre d'une séparation des fonctions entre président et directeur général, ceci jusqu'à sa nomination officielle à Bruxelles.

Elie Girard sera lui même remplacé comme directeur financier par son adjoint Uwe Stelter.

Si Thierry Breton est confirmé au poste de commissaire européen au Marché intérieur, à l'Industrie, à la Défense, à l'Espace et au Numérique, Bertrand Meunier, membre du conseil d'Atos, le remplacera comme président non exécutif.    "Vous connaissez Elie depuis longtemps. Et je tiens à souligner qu'il a été préparé avec soin pour cette fonction, et plus particulièrement par moi", a déclaré Thierry Breton, 64 ans, lors d'une conférence avec des analystes financiers.

Cette annonce a coïncidé avec la publication du chiffre d'affaires du groupe pour le troisième trimestre, en hausse de 1,8% à base comparable, à 2,8 milliards d'euros.

DES ANNONCES APPRÉCIÉES PAR LE MARCHÉ    Thierry Breton, qui a été également ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie sous Jacques Chirac de février 2005 à mai 2007, est directeur général et président d'Atos depuis 2009.

Sous son mandat à la tête d'Atos, le groupe a plus que doublé son chiffre d'affaires pour atteindre 12,3 milliards d'euros l'année dernière, après avoir acheté des actifs à l'allemand Siemens, au groupe américain Xerox et repris le groupe informatique français Bull.    Atos a désormais pour principaux concurrents des groupes comme le français Capgemini où encore les géants américains Accenture et IBM.    Lors de son dernier échange avec les analystes, Thierry Breton s'est amusé de la possible réaction positive des marchés à son départ.

"Je suis absolument convaincu qu'Atos est vraiment sous-évalué (...) mais s'il vous plait, n'en faites pas trop aujourd'hui (...) certains d'entre vous pourraient dire: le marché célèbre le départ de Thierry Breton !", a-t-il plaisanté.

(Mathieu Rosemain, version française Jean-Michel Bélot, édité par Bertrand Boucey)

par Mathieu Rosemain

Valeurs citées dans l'article : AtoS, Capgemini SE, Orange, CAC 40, Accenture, Worldline, Siemens AG