À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,65% à 5.417,11 points vers 07h40 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,47% et à Londres, le FTSE cède 0,42%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,45%, le FTSEurofirst 300 de 0,57% et le Stoxx 600 de 0,55%.

La BCE annoncera à 11h45 GMT sa décision de politique monétaire avant que son président Mario Draghi ne l'explique lors d'une conférence de presse qui débutera à 12h30 GMT.

Les investisseurs s'interrogent sur le fait de savoir si la BCE annoncera, dès cette réunion, le calendrier de la fin de son programme de rachats d'actifs (QE) qui court jusqu'en septembre.

"La réaction de marché aux commentaires de la semaine dernière [de plusieurs responsables de la BCE, ndlr] sur un scénario de sortie qui pourrait être évoqué dès aujourd'hui suggère que le conseil des gouverneurs pourrait se sentir encouragé pour présenter maintenant une réduction progressive de ses achats d'actifs au quatrième trimestre", soulignent les économistes de Société générale.

"Nous pensons toujours que la réunion de juillet est le bon moment pour la BCE d'expliquer ses projets; nous tablons sur des achats de 15 milliards d'euros par mois sur les trois derniers mois de l'année", ajoutent-ils.

PAS D'EFFET FED SUR LE DOLLAR ET LES TAUX

De son côté, la Fed a relevé comme prévu d'un quart de point la fourchette du taux des fonds fédéraux (fed funds) à 1,75%-2%, mais a surtout relevé sa prévision de hausse de taux pour 2018 à quatre au total sur l'année, contre trois anticipées auparavant.

Autre signe plus restrictif de la part de la banque centrale américaine, la Fed a retiré dans son communiqué de politique monétaire la référence suivant laquelle elle pense que les taux seront en-deçà du taux neutre "pendant quelque temps".

Elle a toutefois réaffirmé que sa politique monétaire restait accommodante et a maintenu inchangée sa prévision de trois hausses de taux en 2019.

L'effet a ainsi été bref sur le dollar, qui a effacé ses pertes juste après les annonces de la Fed, avant de repartir à la baisse. Le billet vert recule encore de 0,35% jeudi face à un panier de devises de référence tandis que l'euro monte à 1,1814.

Sur le marché obligataire, les rendements des Treasuries ont grimpé après le communiqué de la Fed mais la hausse a ensuite ralenti. Le 10 ans évolue désormais en baisse jeudi à 2,9535%, proche de son niveau précédant les annonces de la banque centrale américaine.

Le rendement du Bund allemand de même échéance monte légèrement pour atteindre 0,489% tandis que la hausse est plus prononcée sur les taux italiens et portugais.

LES RESSOURCES DE BASE À LA TRAÎNE

A Wall Street, les principaux indices ont fini en baisse modérée tandis que le repli a été plus net sur les places asiatiques et les marchés émergents.

Le S&P 500 a reculé de 0,4%, la Bourse de Tokyo a perdu 1% et l'indice MSCI des pays émergents recule de 1%.

En Europe, l'ensemble des secteurs évolue dans le rouge, le repli le plus prononcé étant pour le compartiment des ressources de base (-1,4%) dans le sillage de la baisse des cours des matières premières.

A Paris, Eramet recule de 3,64%, lanterne rouge du SBF 120, pénalisé en outre par le rejet par l'australien MDL de son offre d'achat améliorée.

Le secteur des médias (-1,11%) souffre également, avec la chute de WPP (-2,59%), qui se traite ex-dividende, et celle de Pearson (-3,61%), dégradé à "sous-pondérer" par Barclays.

En tête du Stoxx 600, le groupe britannique d'ingénierie Aveva s'envole de 12,4% après l'annonce d'une hausse de ses résultats annuels et de réductions de coûts.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont tiraillés entre l'annonce d'une baisse de l'activité de raffinage en Chine et celle d'un recul plus fort que prévu des stocks hebdomadaires aux Etats-Unis. Le prix du baril du Brent recule autour de 76,50 dollars tandis que le baril de brut léger (WTI) se stabilise, à 66,70 dollars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault