Le commerce mondial et l'activité manufacturière souffrent déjà, en grande partie à cause du conflit commercial USA-Chine, et le risque que le ralentissement s'étende aux services ne cesse d'augmenter, lit-on dans la note sur la stratégie au quatrième trimestre de la filiale de gestion d'actifs de l'assureur britannique, publiée lundi.

Le PIB mondial devrait progresser d'environ 3% cette année et de 2,75% en 2020, soit le taux de croissance le plus bas depuis une décennie, précise la note.

Le ralentissement de la croissance devrait freiner les actions, la politique accommodante des grandes banques centrales soutenant surtout les actifs obligataires, qu'il s'agisse de la dette souveraine ou du crédit, selon la société de gestion.

"Nos perspectives économiques ayant été revues à la baisse et les risques étant de plus en plus préoccupants, nous sommes prudents à l'égard des perspectives des actifs risqués, avec une allocation neutre aux actions", explique dans la note Michael Grady, responsable de la stratégie d'investissement et chef Economiste chez Aviva Investors.

"Nous préférons surpondérer légèrement les obligations d'État, le crédit et la dette émergente. Les interventions directes et indirectes des banques centrales devraient soutenir le marché et contribuer à atténuer les risques d'une grave récession et d'une hausse des taux de défaut", ajoute-t-il.

Du côté des devises, Aviva continue à privilégier la surpondération du dollar américain en raison de l'augmentation de l'aversion au risque.

(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)