AXA gagne 1,70 % à 16,11 euros, figurant parmi les plus fortes hausses de l'indice CAC 40. Hier soir, l'assureur a averti que la crise du Covid-19 aura un impact significatif sur le résultat du groupe en 2020. Pour Berenberg, cette communication signifie qu'il pourrait baisser de 15% à 10%. JPMorgan juge pour sa part qu'une large proportion des incertitudes liées au Covid et à XL (assurance dommages des grandes entreprises) est déjà intégrée dans les comptes).

L'assureur a précisé que les premières tendances pour le mois d'avril indiquent une réduction d'environ 12% du chiffre d'affaires pour la majorité des zones géographiques par rapport à avril 2019.

Les impacts du Covid-19 devraient être plus significatifs en vie, épargne, retraite, tandis que les activités d'assurance dommages et de santé seraient affectées dans une moindre mesure.

Selon une estimation préliminaire, les sinistres potentiels en lien avec le Covid-19 et au titre de l'assurance annulation d'évènements devraient avoir un impact total de plusieurs centaines de millions d'euros avant impôts et net de réassurance.

Concernant les pertes d'exploitation, dont les notifications de sinistres sont limitées à ce jour, il est encore tôt pour établir une estimation du niveau de sinistres potentiels.

D'autres lignes de métiers pourraient également être impactées dans une moindre mesure (par exemple l'assurance responsabilité des dirigeants, responsabilité civile et voyage).

À ce stade, Axa n'observe pas de déviations significatives en termes de sinistralité en assurance-crédit ou en mortalité.

La performance meilleure que prévu au premier trimestre a été reléguée au second plan, pandémie oblige. Axa a enregistré au premier trimestre un chiffre d'affaires en recul de 9% à 31,7 milliards d'euros. Il a augmenté de 4% en données comparables, dont de 5% à 12,1 milliards d'euros pour l'assurance dommages des entreprises. Sur la même base, les revenus de la santé ont augmenté de 8% à 4,1 milliards d'euros et ceux de la prévoyance de 3% à 4,4 milliards de dollars.

Le ratio de solvabilité II s'établit à 182%, en baisse de 16 points par rapport au 31 décembre 2019, principalement en raison d'effets de marché défavorables (-19 points) essentiellement à la suite d'un élargissement des spreads de crédit des obligations d'entreprises et souveraines et d'une baisse des taux d'intérêt, partiellement compensés par un rendement opérationnel positif pour le trimestre. Ce ratio dépasse cependant le consensus de 2 points.