L'assureur français, qui met ainsi à jour son plan stratégique 2020 à l'occasion d'une journée investisseurs à Londres, précise qu'il vise désormais un taux de distribution du dividende compris entre 50% et 60% sur la période de 2018 à 2020, contre un précédent objectif de 45% à 55%.

D'ici 2020, Axa aujoute se fixer comme objectif d'atteindre une rentabilité (RoE) courante de ses fonds propres comprise entre 14% et 16% alors que, en 2016, cet objectif avait été fixé entre 12% et 14%.

L'objectif de ratio de solvabilité II passe quant à lui de 170% à 220%, contre 170%-230% précédemment prévus.

A la Bourse de Paris, l'action Axa, qui a ouvert en hausse de 1,5%, progresse de 1,25% à 21,53 euros à 16h10.

Depuis le début de l'année, le titre continue toutefois de sous-performer l'indice européen de l'assurance et ne parvient pas à retrouver ses niveaux d'avant l'annonce du rachat de XL. Il a perdu 13% de sa valeur depuis janvier contre un repli de 3,2% pour l'indice.

Pour les analystes de Jefferies, la révision à la hausse des objectifs de distribution de dividende et de rentabilité des capitaux propres est de nature à rassureur les investisseurs.

"De notre point de vue, Axa rassure le marché en relevant son objectif de ROE entre 14% et 16% et récompense les investisseurs avec un relèvement du taux de payout (distribution du dividende, ndlr)", soulignent-ils dans une note de recherche.

Axa, qui a également mis en Bourse ses activités américaines d'assurance vie et de gestion d'actifs logées au sein d'Axa Equitable Holdings, confirme dans le même temps ses objectifs de réduction de la dette et de croissance du résultat opérationnel par action.

Le groupe ambitionne d'atteindre un taux d'endettement compris entre 25% et 28% d'ici 2020. A fin juin, ce ratio s'élevait à 29%.

La direction d'Axa a redit à cette occasion aux analystes que le groupe comptait bien sortir à terme du capital de sa filiale cotée américaine Axa Equitable Holdings (AEH) dont il détient encore 50% du capital. Mais elle ne s'est pas avancée sur un quelconque calendrier.

Son directeur général Thomas Buberl a ainsi dit n'avoir "aucune pression" pour céder ses parts dans cette filiale dont Axa détient désormais 50% du capital.

En fonction des liquidités récupérées lors de cessions de titres AEH et du rythme de désendettement, le groupe n'a pas exclu non plus une nouvelle politique de rachat d'actions, une perspective appréciée par les analystes.

Lundi, Axa a annoncé prendre le contrôle total de l'assureur chinois Axa Tianping en rachetant les 50% du capital qu'il ne détenait pas encore.

La Chine fait partie des seize pays que l'assureur français juge prioritaires pour son développement.

(Avec Blandine Hénault et Inti Landauro, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Matthieu Protard

Valeurs citées dans l'article : Axa, Allianz