Les investisseurs exercent une pression croissante sur les grandes entreprises afin qu'elles réduisent leur exposition aux secteurs les plus nocifs, dans le cadre des engagements pris en 2015 lors de l'accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique.

En France, les banques et les assureurs sont également sous la pression des organes de tutelles à ce sujet, la loi française obligeant depuis 2016 toutes les institutions financières à publier leurs risques climatiques.

"Nous allons procéder l'année prochaine à des tests de résistance au risque climatique pour les banques et les assurances françaises", a déclaré François Villeroy de Galhau, lors d'une conférence sur la finance verte, à Paris.

"Ce seront des étapes très importantes pour évaluer le type de risques climatiques qui apparaissent déjà dans les bilans des banques et des assureurs", a-t-il ajouté.

Dans un entretien accordé à La Croix, il invite par ailleurs les banques et les compagnies d'assurances à réduire leur exposition au secteur du charbon.

"Il est indispensable que le risque lié au financement de centrales à charbon diminue vite dans le bilan des banques françaises", a déclaré François Villeroy de Galhau au quotidien.

La Société générale et Axa ont annoncé cette semaine qu'ils entendaient sortir complètement de l'industrie du charbon d'ici 2030 dans les pays de l’OCDE et 2040 dans le reste du monde.

BNP Paribas avait annoncé une décision similaire la semaine précédente, en décidant l’arrêt complet de ses financements du charbon en 2030 dans les pays de l’Union Européenne, et en 2040 pour le reste du monde.

(Leigh Thomas, Jean-Michel Bélot et Jean-Philippe Lefief, édité par Simon Carraud)