Google for Jobs, un agrégateur d'offres d'emplois lancé il y a deux ans, a déjà suscité de nombreuses plaintes pour pratiques anticoncurrentielles.

Vingt-trois plates-formes de recherche d'emploi ont invité ce mois-ci la Commission européenne à exhorter le groupe américain à mettre fin à ces pratiques pendant qu'elle mène une enquête.

Stepstone, un important site d'offres d'emplois en Allemagne et propriété de l'éditeur Axel Springer, a aussi accusé en juin Google d'abus de position.

L'exécutif européen, qui a déjà infligé une amende totale de 8,25 milliards d'euros à Google dans trois dossiers distincts, s'inquiète d'un nouveau cas d'abus.

"Nous cherchons actuellement à déterminer si la même chose peut s'être produite dans d'autres pans de l'activité de Google, comme celui de la recherche d'emploi connu sous le nom de Google for Jobs", a déclaré la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager lors d'une conférence à Berlin.

La Commission prendra des mesures pour réguler l'activité des géants de la technologie en cas d'abus, a-t-elle promis.

"Un problème plus large pour nos sociétés se pose également, à savoir si nous pensons qu'il est normal que des sociétés comme Google et d'autres aient un tel contrôle sur le succès ou l'échec d'autres entreprises et que ces sociétés soient libres de faire usage de leur puissance comme bon leur semble", a-t-elle ajouté.

En début de séance à Wall Street, le titre Google avançait de 0,76%, faisant un peu mieux que l'indice S&P 500 (+0,54%).

(Foo Yun Chee; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : NASDAQ Comp., DJ Industrial, NASDAQ 100, S&P 500, Axel Springer, Alphabet