Londres (awp/afp) - Le groupe britannique de défense BAE Systems a annoncé jeudi un bénéfice net en baisse en 2017, pénalisé par le renseignement, mais a prévenu que ses résultats devraient bénéficier de l'augmentation des dépenses publiques.

Le bénéfice net du groupe a reculé de 6,5% à 854 millions de livres (967 millions d'euros) au cours de l'année écoulée, selon un communiqué.

Cette baisse s'explique principalement par une dépréciation d'actifs de 384 millions de livres afin de tenir compte de perspectives de croissance plus faibles que prévu dans la branche "Applied Intelligence", spécialisée dans le renseignement.

Hors éléments exceptionnels, sa rentabilité a toutefois progressé en 2016, ainsi que son chiffre d'affaires, de 3,2% à 19,6 milliards de livres.

BAE Systems reconnaît qu'une bonne partie de la hausse de ses ventes provient de la faiblesse de la livre, laquelle a reflété l'an dernier les incertitudes autour du Brexit.

Le groupe étant très présent à l'international, notamment aux Etats-Unis, toute dépréciation de la devise britannique gonfle mécaniquement les résultats réalisés dans d'autres monnaies une fois qu'il les convertit en livre.

"Nous avons enregistré une bonne performance en 2017", se félicite Charles Woodburn, directeur général du groupe.

"Compte tenu de meilleurs perspectives pour les budgets de la défense dans nombre de nos marchés, nous sommes bien placés pour générer un bon retour sur investissement à nos actionnaires", a-t-il complété.

Le groupe reste toutefois prudent pour l'heure dans ses prévisions pour 2018 en tablant sur un bénéfice par action hors exceptionnels stable à 42,1 pence.

BAE Systems attend ainsi une hausse de ses ventes dans les systèmes électroniques, la cyber-défense et le renseignement, ainsi que les services fournis à l'armée américaine, alors que le président américain Donald Trump vient de signer une augmentation du plafond des dépenses d'armement pour deux ans.

Il prévoit en revanche des ventes en baisse dans ses activités maritimes et dans l'aéronautique, en raison notamment de l'arrivée à leur terme de plusieurs contrats concernant l'avion de combat Eurofighter Typhoon.

afp/rp