2 mai (Reuters) - Halliburton et Baker Hughes ont annoncé lundi renoncer à leur accord de fusion de 28 milliards de dollars (24,4 milliards, qui aurait donné naissance au numéro deux mondial des services pétroliers derrière Schlumberger, citant notamment l'opposition des autorités de la concurrence.

Début avril, le département américain de la Justice avait dit avoir engagé une procédure visant à empêcher le rachat de Baker Hughes par Halliburton au motif que cette transaction nuirait à la concurrence dans le secteur.

La Commission européeenne, qui avait repris vers la mi-avril son examen du projet de fusion, avait, fin mars, également exprimé des réserves à son sujet, exprimant son impact sur la concurrence et l'innovation.

Le projet de rachat, en numéraire et en actions, de l'actuel numéro trois du secteur par le numéro deux était valorisé à 34,6 milliards de dollars au moment de son annonce en novembre 2014 et représente aujourd'hui 28 milliards.

Halliburton a précisé que, conformément à leur accord, il indemniserait Baker Hughes à hauteur de 3,5 milliards de dollars d'ici mercredi du fait de l'abandon du projet de fusion.

Le groupe a ajouté que les difficultés à obtenir les autorisations nécessaires mais aussi les conditions générales de l'industrie, avec des prix du brut qui restent très bas, avaient conduit à l'abandon du projet de fusion.

Citée dans un communiqué, l'Attorney General (ministre de la Justice des Etats-Unis) Loretta Lynch a estimé que la décision des deux entreprises de renoncer à leur projet, "qui aurait laissé nombre de marchés dans les services pétroliers aux mains d'un duopole, est une victoire pour l'économie américaine et pour tous les Américains". (Peter Cooney à Washington, Shivam Srivastava à Bangalore et Anna Driver à New York, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Halliburton Company, Baker Hughes Incorporated