Le président du conseil d'administration Giuseppe Tesauro et deux autres de ses membres ont démissionné ces dernières semaines en raison de divergences sur la gestion du groupe.

L'établissement est depuis longtemps confronté à des difficultés de gouvernance et les banquiers d'investissement estiment que les risques de conflits d'actionnaires compliquent la recherche d'un partenaire avec lequel Carige pourrait fusionner.

Raffaele Mincione est devenu cette année l'un des principaux actionnaires de la banque, dont il détient 5,4% du capital, mais il n'est pas parvenu à obtenir un siège au conseil d'administration.

Il estime que la gouvernance de Carige s'est "soudainement détériorée", mettant en péril la mise en oeuvre des mesures de restructuration approuvées par la Banque centrale européenne.

Dans un communiqué séparé, Carige indique que Raffaele Mincione a demandé la tenue d'une assemblée générale le plus tôt possible mais pas avant la deuxième semaine de septembre. La banque ajoute que sa requête sera examinée lors d'une réunion du conseil d'administration mardi.

La banque, qui a dégagé un bénéfice net au premier trimestre grâce à la réduction des pertes sur créances, cherche à exploiter une garantie de l'Etat, qui risque d'expirer en septembre, pour faciliter la vente d'un portefeuille de créances douteuses estimé à un milliard d'euros.

Elle discute également avec des investisseurs pour céder jusqu'à 500 millions d'euros de prêts qui ne sont pas encore en défaut mais qui ne seront probablement pas remboursés intégralement.

(Francesca Landini et Agnieszka Flak; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)