Quatrième banque à présenter ses comptes du deuxième trimestre, Bank of America s’extrait de la morosité boursière grâce des profits plus élevés qu’attendu. Son action gagne 2,01% à 29,14 dollars, entraînant dans son sillage, JPMorgan, qui a aussi dévoilé une bonne performance vendredi et Goldman Sachs, qui présentera la sienne demain. Entre avril et juin, le bénéfice net de Bank of America a augmenté d’un tiers pour atteindre 6,8 milliards de dollars, soit 63 cents par action.

Ce dernier a dépassé de 3 cents le consensus Thomson Reuters. Ses revenus, hors charges d'intérêt, ont reculé de 1% à 22,6 milliards de dollars alors que le marché visait 22,27 milliards. L'année dernière à la même époque, ils comprenaient une plus-value de 793 millions de dollars avant impôts. Hors cet élément exceptionnel, les revenus ont augmenté de 3%.

Les revenus d'intérêt ont augmenté de 700 millions de dollars à 11,8 milliards de dollars à la faveur de la hausse des taux d'intérêt et de la croissance des prêts et des dépôts.

Bank of America a bénéficié du dynamisme de sa banque de détail, dont le produit net bancaire a augmenté de près de 8% à 9,2 milliards de dollars et le bénéfice net de près de 42% à 2,9 milliards de dollars.

Le bénéfice net des activités de marché a de son côté progressé de 34% à 1,1 milliard de dollars pour des revenus en progression de 7% à 4,22 milliards de dollars, dont 3,4 milliards (+6%) pour le courtage. Ce dernier a augmenté de 19% à 1,3 milliard pour les actions et est stable à 2,1 milliards pour le FICC (Taux, crédit, changes et matières premières). Sa performance est conforme aux anticipations des analystes de JPMorgan.

Quand aux revenus de la banque d'investissement, ils ont reculé de 7% à 1,4 milliards de dollars en raison principalement du repli des commissions pour les fusions & acquisitions.

Bank of America a fini le trimestre avec un ratio de fonds propres durs de 11,5%, en amélioration de 0,2 point.