La division sidérurgique du conglomérat industriel allemand Thyssenkrupp discute d'un rapprochement avec plusieurs homologues du secteur, a-t-on appris d'une source au fait de ces négociations.

Ces discussions, qui devraient être détaillées lundi dans le cadre d'un plan de réorganisation susceptible d'inclure des fermetures ou des ventes de sites, font suite à la publication par Thyssenkrupp Steel Europe, premier sidérurgiste allemand, d'une perte de 372 millions d'euros au titre du premier semestre de son exercice fiscal.

Thyssenkrupp, sous la pression de fonds activistes, a fait plusieurs revirements stratégiques ces derniers temps, renonçant notamment il y a un an à une coentreprise dans la sidérurgie avec l'indien Tata Steel. Mais le groupe continue de vanter les mérites d'une consolidation dans le secteur de l'acier.

Selon plusieurs sources interrogées par Reuters, le groupe allemand n'a jamais rompu le contact avec Tata Steel et poursuit ses discussions.

Le quotidien financier Handelsblatt rapporte pour sa part que Thyssenkrupp discute avec le suédois SSAB et le chinois Baoshan Iron & Steel, tous deux intéressés par une part majoritaire dans la division sidérurgique du conglomérat.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès de ces quatre sociétés.

Mercredi, Reuters rapportait d'une source proche du dossier que Thyssenkrupp étudiait plusieurs scénarios de stratégie pour ses activités de construction navale militaire, parmi lesquels celui d'un rapprochement avec l'italien Fincantieri et celui de la constitution d'un "champion" national avec des concurrents allemands.

(Christoph Steitz et Tom Kaeckenhoff, version française Jean-Stéphane Brosse)