SHANGHAI, 27 septembre (Reuters) - Baosteel, le premier sidérurgiste coté chinois, a suspendu la production d'une usine produisant 3 millions de tonnes d'acier par an et 40% des mines de fer du pays tournent au ralenti, les prix de l'acier s'étant effondrés en raison du tassement de la demande de la deuxième économie mondiale.

Baoshan Iron & Steel Co est l'une des premières grandes fonderies chinoises à annoncer publiquement une suspension de sa production.

L'usine en question, située dans le quartier de Luojing à Shanghai, produit des plaques d'acier destinées au bâtiment, aux chantiers navals et aux plateformes pétrolières.

La compagnie, qui a acquis l'infrastructure en 2008 pour 14 milliards de yuans (1,7 milliard d'euros), a dit dans un communiqué avoir perdu de l'argent en raison de coûts élevés et du faible niveau de la demande.

Avec le ralentissement de l'économie chinoise et les banques limitant les prêts à une industrie qui a engendré quelque 400 milliards de dollars (plus de 310 milliards d'euros) de dettes durant le boom de ces dernières années, d'autres arrêts de production sont prévisibles.

La demande d'acier s'est effondrée et le prix du minerai de fer est tombé à un plus bas de trois ans sous les 87 dollars la tonne (68 euros) ce mois-ci.

Les prix sont depuis repassés au-dessus de la barre des 100 dollars mais restent toutefois 30% inférieurs au plus haut enregistré cette année.

Dans une tentative de donner un coup de fouet à l'économie, Pékin a approuvé ce mois-ci des projets d'infrastructures d'un montant total de 150 milliards de dollars (117 milliards d'euros). Mais des doutes persistent quant à un éventuel redressement de la demande chez le premier producteur mondial d'acier. (Fayen Wong et Ruby Lian, avec Samuel Shen, David Stanway et Manolo Serapio à Singapour; Agathe Machecourt pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)