Les deux Français ont été convaincus d'escroquerie en bande organisée liée à la manipulation de l'Euribor de janvier 2005 à décembre 2009.

Bittar, 46 ans, a été condamné à cinq ans et quatre mois d'incarcération. Il avait plaidé coupable en mars et était en détention depuis lors.

Moryoussef, 50 ans, s'est vu infliger une peine de huit ans d'emprisonnement. Un jury l'avait jugé coupable à l'unanimité la semaine dernière.

Il n'était pas présent au procès et a été jugé par contumace après avoir cherché refuge en France.

Son avocat, Me François de Castro a déclaré par communiqué que la condamnation était prononcée "au prix d'une violation de ses droits fondamentaux, sans qu'aucun mandat d'arrêt européenn n'ait été émis à son encontre".

Elle confirme, selon lui, "le caractère particulièrement inéquitable de cette procédure contraire aux standards procéduraux internationaux".

Il a précisé que Philippe Moryoussef se tournerait à présent vers la Cour européenne des Droits de l'Homme.

(Kirstin Ridley,; Avec Caroine Pailliez; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)