Le gouverneur Mark Carney a déclaré à la commission parlementaire du Trésor britannique que la banque centrale examinait les arguments en faveur d'un "facteur de pénalisation brun", c'est-à-dire une exigence de capital plus stricte pour les actifs polluants détenus dans le bilan d'une banque. Carney a estimé qu'il existe des obstacles, notamment l'absence de définition commune du terme "brun" et la possibilité que les activités passent au "vert" au fil du temps.

"L'adoption d'un facteur pénalisant brun est également entravée par l'absence de données qui nous permettent de mesurer le degré de risque d'un actif", a expliqué le banquier central. La BoE effectuera ses premiers tests de résistance liés au changement climatique sur les principales banques britanniques en 2021, en espérant obtenir des données inédites. Carney a estimé que le changement climatique pourrait rendre certains actifs financiers sans valeur dans certaines situations.

Il a par ailleurs été demandé à Andrew Bailey, directeur général de la Financial Conduct Authority, si les régulateurs avaient la capacité de mettre en place un système permettant de classer les produits financiers en fonction de leur caractère durable ou écologique. M. Bailey, qui deviendra gouverneur de la BoE le 16 mars, a déclaré que la FCA analysait la manière dont les sociétés financières conçoivent et informent les clients de détail sur les produits qu'elles disent être respectueux du climat. La FCA pourrait introduire des règles obligeant les entreprises de services financiers réglementées à publier un système de notation visuelle de l'empreinte carbone environnementale "simple, comparable et convivial", selon Bailey.