Barclays recule de 2,57% à 174,73 pence à la Bourse de Londres, l’annonce que son Directeur général, Jes Staley, fait l’objet d’une enquête des régulateurs financiers britanniques (FCA et PRA) à propos de ses relations avec le financier américain accusé de trafic sexuel de mineurs, Jeffrey Epstein, prenant le pas sur les résultats trimestriels. Le conseil d’administration de la banque lui a apporté son soutien, estimant qu’il a été suffisamment transparent en ce qui concerne la nature et l'étendue de sa relation avec Jeffrey Epstein.

Jes Staley a indiqué ne plus avoir eu de relation avec Jeffrey Epstein, qui s'est suicidé en prison en 2019, depuis sa nomination à la tête de la banque britannique en décembre 2015.

Cette annonce a été faite en parallèle à la publication des résultats du quatrième trimestre de la banque. Barclays a enregistré un profit avant impôts de 1,097 milliard de livres sterling contre 374 millions d'euros un an auparavant. En données ajustées, il est ressorti à 1,264 milliard, dépassant de 14% le consensus grâce à des revenus supérieurs aux attentes et des coûts plus faibles, précise UBS. Le produit net bancaire a augmenté de 4% à 5,3 milliards.

Comme de nombreuses banques européennes, Barclays a abandonné son objectif d'une rentabilité des fonds propres tangibles d'au moins 10% en 2020 en raison de la faiblesse des taux d'intérêt. Elle conserve cette cible pour le moyen terme. La rentabilité s'est élevée à 9% en 2019, hors coûts liés à des litiges.

"Nous continuons à croire qu'il est approprié de viser un rendement supérieur à 10 %, et nous gérons notre entreprise pour y parvenir", a déclaré Jes Staley. "Toutefois, étant donné le contexte de faibles taux d'intérêt, il est devenu plus difficile d'atteindre cet objectif en 2020. Néanmoins Barclays est confiant dans l'amélioration significative de sa rentabilité cette année ".

La banque a enfin dévoilé un ratio de fonds propres durs de 13,8% à fin décembre, en hausse de 60 points de base. Elle vise toujours un ratio d'environ 13,5%.