L'annonce de cette enquête, lancée par la Financial Conduct Authority (FCA) et la Prudential Regulation Authority (PRA), faisait chuter le cours de Barclays de 2,6% à la mi-journée, occultant des résultats financiers supérieurs aux attentes.

Selon la banque, Jes Staley est venu volontairement s'expliquer dès l'été 2019 sur ses liens avec Jeffrey Epstein et a assuré ne pas l'avoir vu depuis sa nomination à la tête de la banque en décembre 2015.

Sur cette base, le conseil d'administration de Barclays a estimé que son directeur général, de nationalité américaine, qui avait été en contact avec le milliardaire alors qu'il était en poste chez JPMorgan, avait été suffisamment transparent, a indiqué la banque dans un communiqué.

Accusé d'avoir "recruté" des dizaines de mineures entre 2002 et 2005, Jeffrey Epstein a été retrouvé sans vie le 10 août 2019 dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center (MCC) à Manhattan, où il était détenu après son arrestation le 6 juillet. Une enquête a conclu à un suicide.

Barclays a par ailleurs publié un bénéfice imposable annuel de 6,2 milliards de livres sterling (7,4 milliards d'euros), en hausse de 9%, et supérieur à la moyenne des estimations d'analystes financiers recueillies par la banque elle-même.

Le groupe a en outre réaffirmé viser un rendement des fonds propres de 10% cette année.

(Lawrence White et Iain Withers, version française Marine Pennetier, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : Barclays PLC, Prudential plc, JPMorgan Chase & Co.