Montréal (awp/afp) - Les deux premiers producteurs d'or canadiens, Barrick Gold et Goldcorp, vont se partager l'exploitation de la mine chilienne de Cerro Casale que Barrick détenait en majorité, ont annoncé mardi les entreprises.

Goldcorp va acquérir pour 260 millions de dollars américains (240 millions d'euros) la participation de 25% jusqu'ici détenue par Kinross, autre groupe aurifère canadien, dans ce complexe minier de Cerro Casale, au nord du Chili.

De plus, Goldcorp a repris 25% de Cerro Casale à Barrick Gold, donnant aux deux groupes miniers chacun la moitié du capital. Barrick avait hérité de Cerro Casale en 2007 à la suite de son acquisition du canadien Arizona Star Resources.

L'accord prévoit que Goldcorp investisse 260 millions de dollars dans le projet. Un investissement du même montant sera effectué par Barrick Gold, permettant par ce jeu d'opérations comptables de constituer une co-entreprise, a indiqué Barrick Gold.

Sur cette mise de départ, Goldcorp s'est engagé à contribuer à hauteur de 60 millions de dollars aux dépenses en capital au cours des deux premières années, puis 80 millions en deux fois sur les quatre prochaines années.

Pour compléter la réorganisation des exploitations minières des trois groupes canadiens dans cette région au nord du Chili, Goldcorp va aussi acquérir auprès de Kinross la totalité du projet Quebrada pour 20 millions et des redevances sur la production d'or jusqu'à concurrence de 10 millions de dollars.

Enfin, Goldcorp va acheter Exeter Resource dont le principal actif est la mine Caspiche, à 10 km au nord de Cerro Casale. Cette acquisition est réalisée par échange d'actions pour un montant estimé de 185 millions de dollars.

Cette co-entreprise avec Barrick Gold devrait permettre, selon le PDG de Goldcorp David Garofalo, d'arriver à réduire les coûts de développement et d'exploitation, comme le groupe minier l'a fait grâce à son association avec Teck Resources pour deux mines dans la même région de l'Atacama.

"La co-entreprise avec Barrick Gold a le potentiel pour nous permettre de renforcer nos infrastructures pour abaisser les coûts d'investissement et d'exploitation, réduire l'empreinte environnementale et dégager des rentabilités supérieures comparativement à deux projets menés séparément", a-t-il déclaré.

afp/rp