Le Wall Street Journal avait fait état vendredi d'une rupture des négociations entre le canadien et l'américain, après déjà deux tentatives manquées de rapprochement en 2008 et 2010.

Les discussions durent depuis plusieurs semaines et les deux parties sont d'accord sur le principe d'un rachat de Newmont par Barrick dans le cadre d'un échange d'actions, a dit une des sources en ajoutant que le prix de l'offre représenterait une légère prime pour les actionnaires du groupe de Denver.

Les négociations achoppent toutefois sur le périmètre du futur groupe et sur les scissions et cessions d'actifs à effectuer, selon les sources.

Les deux entreprises espéraient pouvoir conclure avant leurs assemblées générales prévues à la fin de ce mois mais cette perspective paraît maintenant peu réaliste, ont ajouté les sources. L'assemblée générale annuelle de Newmont est prévue le 23 avril et celle de Barrick Gold aura lieu une semaine plus tard.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès des deux groupes, dont la capitalisation boursière cumulée atteint les 33 milliards de dollars (23,8 milliards d'euros).

Un rapprochement des deux groupes pourrait entraîner des synergies annuelles d'environ un milliard de dollars, pour moitié dans le Nevada où tous deux sont très présents.

Le dernier projet en date prévoit que le groupe fusionné aurait son siège à Toronto, où est basé Barrick, tout en conservant une importante présence opérationnelle à Denver.

Gary Goldberg, le directeur général de Newmont, aurait la même fonction dans la nouvelle entité alors que son vis-à-vis de Barrick, Jamie Sokalsky, tirerait sa révérence.

Le conseil d'administration serait présidé par John Thornton, successeur désigné de Peter Munk, "chairman" sortant de Barrick, ont dit les sources en confirmant une information de Bloomberg.

(Euan Rocha, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Newmont Mining Corp, Barrick Gold Corp.