Francfort (awp/afp) - Le géant allemand de la chimie BASF, qui poursuit un plan de restructuration, a annoncé jeudi la vente de sa division pigments au groupe japonais DIC. La transaction se monte à 1,15 milliard d'euros (1,24 milliard de francs suisses).

La division, qui emploie 2600 personnes dans le monde, a dégagé en 2018 un chiffre d'affaires de "près de 1 milliard d'euros" sur 63 milliards pour l'ensemble du groupe, précise BASF, qui s'attend à boucler la transaction au quatrième trimestre 2020.

En Suisse, BASF, qui avait acquis en 2009 le fabricant bâlois de spécialités chimiques Ciba SC et dont le nom a disparu l'année suivante, compte actuellement neuf sites, dont celui de Monthey, en Valais, actif dans les pigments.

"Le portefeuille de pigments de BASF est un complément stratégique important" pour atteindre l'objectif d'un chiffre d'affaires de mille milliards de yens (8,6 milliards de francs suisses) en 2025, contre 800 milliards en 2018, a indiqué Kaoru Ino, patron de DIC. Fondé en 1908, le japonais DIC, fournisseur mondial d'encres d'impression, opère dans plus de 60 pays à travers le monde, employant près de 20'000 personnes.

BASF a abaissé en juillet ses prévisions annuelles, alors qu'il traverse une année difficile marquée par la sécheresse, le ralentissement chinois et la guerre commerciale. Il table désormais sur un recul "jusqu'à 30%" de son bénéfice opérationnel avant exceptionnels, en raison de la faiblesse de la production industrielle, et a par ailleurs annoncé fin juin la suppression de 6000 emplois dans le monde.

Le ralentissement de la production automobile a particulièrement affecté le groupe, fournisseur de produits plastiques pour ce secteur.

A la Bourse de Francfort, le titre de BASF prenait 1,42% à 59,31 euros dans un Dax en hausse de 0,98%.

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