Les Bourses européennes ont terminé mercredi en ordre dispersé, des résultats trimestriels d'entreprises diversement accueillis animant la cote dans l'attente du verdict de la réunion monétaire de la Réserve fédérale.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,61% à 4.958,74 points. Le Footsie britannique a pris 0,12% et le Dax allemand a cédé 0,1%.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,1%, le FTSEurofirst 300 a grappillé 0,03% et le Stoxx 600 a abandonné 0,06%.

Les inquiétudes sanitaires, les incertitudes économiques et les tensions géopolitiques reviendront bientôt troubler le ciel des marchés mais laissent pour l'instant la vedette aux résultats du deuxième trimestre, dont la saison bat son plein.

VALEURS EN EUROPE

Après avoir été plombé mardi par les résultats de LVMH, le CAC 40 a été réveillé par un autre géant du luxe, Kering, qui a annoncé un recul moins prononcé qu'attendu de son chiffre d'affaires trimestriel.

Le propriétaire de la marque Gucci a pris 3,97%, la deuxième plus forte hausse du CAC derrière Capgemini (+6,53%), dont la publication a également été saluée par le marché.

A l'inverse, Renault a cédé 3,31%, la plus forte baisse du CAC, dans le sillage de la chute de son partenaire japonais Nissan (-10,4% à Tokyo) qui a dit anticiper une perte d'exploitation record de 4,5 milliards de dollars pour l'année et le plus faible chiffre d'affaires depuis dix ans en raison des effets de la crise sanitaire.

Renault a entraîné dans sa chute PSA, qui a perdu 3,05%.

A Francfort, BASF a pesé sur le Dax avec un repli de 4,9% après avoir déclaré n'être toujours pas en mesure de fournir des prévisions pour l'ensemble de l'année en raison des incertitudes liées à la crise sanitaire.

A WALL STREET

Les indices de référence de la Bourse de New York sont dans le vert à l'heure de la clôture en Europe, les investisseurs américains anticipant un discours accommodant de la Réserve fédérale face aux dégâts économiques liés à la pandémie de coronavirus qui continue de progresser dans plusieurs Etats américains.

Aucune annonce spectaculaire n'est attendue dans le communiqué de politique monétaire de la Fed qui tombera à 18h00 GMT. Les marchés espèrent cependant que le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, qui s'exprimera une demi-heure plus tard, préparera le terrain à de nouvelles mesures de soutien qui pourraient être déployées en septembre ou au cours du second semestre.

En attendant, la cote est animée par les résultats trimestriels des entreprises américaines qui continuent de pleuvoir.

Boeing cède 3,96% après avoir annoncé la réduction de la production de plusieurs de ses modèles pour faire face à une crise particulièrement cruelle pour le secteur aérien.

A l'inverse, Advanced Micro Devices bondit de 13,47% après avoir revu en hausse son objectif de chiffre d'affaires annuel.

CHANGES/TAUX

L'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, baisse de 0,12% à l'approche des annonces de la Fed.

L'euro gagne 0,47% à 1,1767 dollar, à proximité du pic de deux ans à 1,1781 atteint lundi.

Le rendement des Treasuries à dix ans est stable à 0,581% après avoir cédé mardi près de trois points de base, en réaction notamment aux inquiétudes liées au plan de relance en discussion aux Etats-Unis. Son équivalent allemand a pris un point de base à -0,499%.

PÉTROLE

Les deux contrats de référence sur le brut progressent après l'annonce d'une baisse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le baril de Brent prend 0,9% à 43,60 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,5% à 41,26 dollars.

A SUIVRE JEUDI

La journée de jeudi sera marquée par le retour des indicateurs économiques avec de premières estimations de la croissance au deuxième trimestre en Allemagne (06h00 GMT) et aux Etats-Unis (12h30 GMT) ainsi que les chiffres hebdomadaires des inscriptions hebdomadaires au chômage au Etats-Unis (12h30 GMT).

(édité par Jean-Michel Bélot)

par Patrick Vignal