Lyon (awp/afp) - Le géant allemand de l'agrochimie BASF va tester en plein champ et sous serre les produits de biocontrôle d'Amoeba, que ce dernier présente comme une alternative aux pesticides chimiques.

"Ces tests à grande échelle, avec un leader mondial de l'industrie chimique, présentent un important potentiel de valorisation pour la société et sont une étape essentielle vers un éventuel partenariat commercial", a souligné mardi dans une communiqué le fondateur d'Amoeba Fabrice Plasson.

Le groupe lyonnais, qui a connu de nombreux déboires dans ses tentatives pour faire homologuer ses produits, avait annoncé à l'automne dernier qu'il lui faudrait trouver de nouveaux financements d'ici juillet.

Les applications agricoles sont pour Amoeba une piste relativement récente. Le groupe a pensé pendant longtemps que le premier marché pour ses produits était la désinfection des systèmes de réfrigération mais il a échoué à ce stade à obtenir une autorisation de commercialisation, tant aux Etats-Unis qu'en Europe.

Le groupe affirme - et c'est ce que BASF va vérifier - que son biocide est efficace contre les maladies résistantes aux fongicides, comme le mildiou.

Ce traitement repose sur une amibe, Willaertia magna C2c Maky, initialement isolée dans les eaux thermales d'Aix-les-Bains (Savoie). Contrairement à d'autres amibes capables de détruire des micro-organismes, elle est non-pathogène et non-toxique. Mais les autorités sanitaires américaines et européennes craignent qu'elle ne puisse servir de "cheval de Troie" à d'autres pathogènes.

afp/al