Le groupe chimique allemand a obtenu mardi le feu vert des autorités américaines pour racheter Monsanto à condition qu'il cède pour environ neuf milliards de dollars d'actifs, des conditions qui, selon une source, recoupent tout à fait celles qui ont été réclamées par l'Union européenne.

L'appel au marché est plus limité qu'envisagé initialement par Bayer parce que Monsanto a réduit sa dette en attendant les feux verts des autorités antitrust dans le monde.

En outre, Bayer a engrangé 4,5 milliards d'euros de plus que prévu de la vente d'une partie de sa participation dans le groupe chimique Covestro.

Le groupe allemand a également encaissé 7,6 milliards d'euros de la cession d'actifs à BASF, les conditions des autorités antitrust ayant été plus strictes que prévu. Le groupe doit néanmoins lever de l'argent car les futurs flux de trésorerie pour rembourser la dette seront donc plus faibles.

A la signature de l'accord en septembre 2016, Bayer avait annoncé qu'il lèverait 19 milliards de dollars (16,3 milliards d'euros) sur le marché pour financer l'opération, dont une partie a été couverte en émettant des emprunts à conversion obligatoire pour quatre milliards d'euros en novembre 2016.

Bayer compte boucler jeudi le rachat de Monsanto, selon le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

(Emma Thomasson et Ludwig Burger, Juliette Rouillon pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Monsanto, Bayer, BASF, Covestro