En repli de 1,96% à 75,85 euros et 0,99% à 61,89 euros, Bayer et BASF figurent parmi les plus fortes baisses du Dax. Les deux géants allemands de la chimie ont été condamnés aux Etats-Unis à payer, à part égale, 265 millions de dollars de dollars de dommages et intérêts à un cultivateur reprochant à leur pesticide dicamba d'avoir détruit ses vergers de pêches. Bayer s'est dit déçu de ce verdict et annoncé son intention de faire appel. Le groupe allemand a hérité du pesticide en rachetant l'américain Monsanto en 2018 pour 63 milliards de dollars.

Il avait été contraint de céder à BASF une partie des activités agrochimiques pour satisfaire les autorités de la concurrence. Le rachat de Monsanto et de certains de ses produits controversés pose un nouveau problème à Bayer.

Aux États-Unis, le groupe est en effet confronté à des dizaines de milliers de plaintes d'utilisateurs du glyphosate roundup. L'entreprise de Leverkusen serait en train de négocier aux États-Unis pour clore les poursuites.

Selon l'agence Bloomberg, ces accords pourraient coûter 10 milliards de dollars à Bayer.
Dans une note consacrée à BASF, UBS ne cache pas son étonnement que le dicamba puisse représenter un risque similaire à celui déjà représenté par le Roundup.

Le broker note que le dicampa est moins diffusé que le Roundup. L'hébicide se classait en 2018 au 11 ième rang mondiale avec un chiffre d'affaires total de 388 millions de dollars, soit environ 7% des ventes du glyphosphate. Le courtier rappelle qu'il date de 1965 et était principalement utilisé pour les céréales et le mais. Mais, il s'est récemment développé dans d'autres cultures.

Sans préjuger de la suite qui sera donné à cette affaire, le courtier souligne les risques potentiels associés au secteur de la chimie spécialisée dans les grandes cultures.