PARIS, 12 mars (Reuters) - Le parti libéral européen Alde a annoncé mardi qu'il cessait d'accepter des financements d'entreprises après une mise en garde de La République en marche, son probable allié français au Parlement de Strasbourg après les élections européennes de mai.

Alde a été en particulier critiqué par Marine Le Pen, dont le parti Rassemblement national talonne celui d'Emmanuel Macron dans les intentions de vote, pour avoir reçu de l'argent de Bayer-Monsanto, vendeur du glyphosate, un herbicide critiqué.

Dans un communiqué, Alde confirme avoir accepté des participations financières d'entreprises pour l'organisation de ses congrès, "très minimes, de la façon la plus transparente et en accord total avec les règles européennes", et annonce qu'il cessera de le faire "à la suite de débats en France".

"Pour mettre fin à toute confusion, le bureau du parti Alde a décidé aujourd'hui de mettre fin à tout sponsoring d'entreprises", écrit son président, Hans van Baalen.

Le directeur de campagne de La République en marche pour les élections européennes avait dénoncé ce mardi ces liens financiers et annoncé que les futurs députés du parti d'Emmanuel Macron ne siègeraient pas au côté d'Alde sans changement.

"Ni La République en marche ni le Mouvement Démocrate ne sont membres du parti libéral européen Alde et n’ont vocation à être membres de ce parti", écrivait Stéphane Séjourné dans un communiqué.

"Aucun de nos députés européens ne siègera lors de la prochaine mandature dans un groupe politique ou dans une formation politique européenne qui tolère de tels financements", ajoutait-il, en précisant que ces élus tenteraient de faire interdire pour toutes les formations politiques ce type de financement "incompatible avec une vie démocratique irréprochable".

Sollicité par Reuters, Bayer a répondu que "le parrainage d’événements est proposé par Alde et d’autres partis politiques" et ajouté qu'il s’agissait "d’une pratique largement répandue et acceptée et non liée spécifiquement à Bayer ou à Alde". (Jean-Baptiste Vey, Michel Rose et Sybille de La Hamaide, édité par Yves Clarisse)