Le groupe chimique Bayer a publié mardi une perte nette de 9,5 milliards d'euros au deuxième trimestre à la suite d'un accord à l'amiable conclu aux Etats-Unis concernant ses désherbants Roundup, qui lui avait coûté 10,9 milliards de dollars (9,25 milliards d'euros environ).

Bayer a hérité ces contentieux de Monsanto, racheté en 2018 pour 63 milliards de dollars. Ils portent sur le Roundup et d'autres produits à base de glyphosate accusés de provoquer le cancer. Une autre procédure avait été ouverte sur des cas de pollution d'eaux usées par des polychlorobiphényles (PCB).

Le groupe a également passé 1,25 milliard d'euros au titre des charges destinées à régler un litige engagé contre son implant contraceptif Essure.

"Les négociations "se sont intensifiées et nous avons réalisé des progrès ces dernières semaines", a déclaré Bayer à ce sujet, ajoutant qu'il maintenait sa position sur la sécurité et l'efficacité du dispositif.

Dans son communiqué, le groupe a rappelé que 32.000 utilisateurs américains d'Essure avaient engagé le 24 juillet des procédures judiciaires d'indemnisation du dommage corporel. Bayer a également annoncé avoir revu ses perspectives annuelles à la baisse. Le groupe prévoit désormais un bénéfice annuel avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda)d'environ 12,1 milliards d'euros, en baisse par rapport à l'objectif annoncé en février compris entre 12,3 milliards et 12,6 milliards d'euros.

Au deuxième trimestre, l'Ebitda ajusté du groupe allemand de produits pharmaceutiques et agricoles a progressé de 5,6 % à 2,88 milliards d'euros, un chiffre supérieur aux attentes des analystes.

A la Bourse de Francfort, l'action Bayer perdait 3% mardi dans la matinée.

(version française Anait Miridzhanian, édité par Jean-Michel Bélot)

par Ludwig Burger et Patricia Weiss