La pandémie a considérablement ralenti le processus de médiation, a déclaré Bayer dans son communiqué portant sur les résultats du premier trimestre et a assuré de sa position encore plus ferme sur le glyphosate.

"L'entreprise n'envisagera un accord que s'il est financièrement raisonnable et met en place un mécanisme permettant de résoudre efficacement les éventuelles réclamations futures", a expliqué son directeur général Werner Baumann.

Une telle position de Bayer s'explique par "le contexte d'une récession imminente et compte tenu, en partie, des défis considérables en matière de liquidités", a-t-il ajouté.

Le nombre de plaignants aux États-Unis, qui accusent les désherbants à base de glyphosate d?avoir provoqué leur cancer, a atteint 52.500 personnes au 14 avril, contre 48.600 en février.

Parallèlement, Bayer a fait état au premier trimestre d'un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (Ebitda) en hausse de 10,2% pour atteindre 4,39 milliards d'euros (4,76 milliards de dollars), dépassant les attentes des analystes qui prévoyaient 4,17 milliards d?euros, selon les données de Refinitiv. 

Bayer a averti toutefois qu'il n'était pas capable d'évaluer l'impact de la pandémie de coronavirus sur ses résultats cette année.

A la Bourse de Francfort, l'action Bayer progressait lundi dans la matinée de 3,11% à 61,39 euros.

(Ludwig Burger, Anait Miridzhanian pour la version française, édité par Blandine Hénault)