Francfort (awp/afp) - Le titre de Bayer était en progression vendredi matin, après des informations de presse évoquant un possible règlement à l'amiable pour 10 milliards de dollars de la cascade de procédures américaines liées au glyphosate.

A 9H50 GMT, l'action prenait 3,10% à 76,36 euros à la Bourse de Francfort, en deuxième position du Dax (+1,28%).

Selon des sources "en contact direct avec les négociations", citées par l'agence Bloomberg, Bayer négocierait un accord à l'amiable afin de solder les dizaines de milliers de requêtes visant l'herbicide Round Up de sa filiale Monsanto aux Etats-Unis.

Le géant de la chimie pourrait verser près de "10 milliards de dollars", dont "8 milliards pour les cas actuels" et "2 milliards pour les affaires à venir", précise Bloomberg. Depuis le rachat de Monsanto en juin 2018, le groupe de Leverkusen doit affronter une salve de procédures contre le Round Up, soupçonné d'être cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une émanation de l'OMS.

Quelque 42'700 requêtes ont été déposées aux Etats-Unis, selon des chiffres communiqués par l'entreprise en octobre. Leur nombre n'a cessé d'enfler ces dernières années. Bayer a déjà été condamné trois fois à indemniser des requérants californiens atteints d'un cancer, même si les montants dus par le groupe ont été fortement réduits par le deuxième examen d'un juge. Les appels de Bayer sont en cours d'examen.

Les autres dossiers n'ont pas encore été examinés, les juges laissant sa chance au processus de médiation ordonné par un juge fédéral en Californie. "Le processus de médiation suit son cours de bonne foi" mais "il n'y aucune certitude quant à une résolution complète", a réagi Christian Hartel, un porte-parole de l'entreprise, auprès de l'AFP.

Le patron de Bayer, Werner Baumann, avait indiqué en octobre que le groupe n'accepterait "un résultat de la médiation que s'il est sensé économiquement" et permet de "mettre un terme" au dossier. Le groupe continue de contester le principe même de sa responsabilité, martelant depuis des mois qu'aucun régulateur dans le monde n'a conclu à la dangerosité du glyphosate depuis sa mise sur le marché au milieu des années 1970.

afp/vj