Après Daimler et Continental, c’est désormais au tour de BMW d’abaisser ses prévisions de résultats pour l’exercice 2018. La sanction ne s’est pas fait attendre : le titre du constructeur automobile allemand chute de 4,73% à 79,52 euros sur la place de Francfort. Une chute qui a entrainé l’ensemble des valeurs automobiles européennes dans son sillage, à l’image de Volkswagen (-2,12%), Daimler (-2,55%), PSA (-3,57%) ou encore Renault (-1,51%).

Dans son communiqué, BMW explique que le nouveau processus de certification des véhicules en ce qui concerne les émissions polluantes (WLTP) a conduit à " une compétition plus forte qu'attendue sur plusieurs marchés européens ". Et donc à des pressions sur les prix de ventes de certains modèles. 

De plus, le constructeur allemand a du également faire face à des provisions plus élevées pour la couverture des garanties dans sa division automobile. Ces dernières semblent liées aux nombreux rappels de véhicules ordonnés cet été en raison d'un danger d'incendie du moteur.

Enfin, BMW a également indiqué que " la persistance des conflits commerciaux aggravait la situation sur les marchés automobiles et alimentait l'incertitude ".

In fine, BMW a donc revu la baisse un certain nombre d'objectifs financiers pour son exercice 2018. Dans le détail, le constructeur bavarois prévoit désormais une marge d'Ebit de sa division automobile d'au moins 7%. La fourchette précédente allait de 8 à 10%.

En outre, le bénéfice imposable annuel est attendu en légère baisse par rapport à 2017, alors que BMW tablait jusque-là sur une stabilité d'une année sur l'autre.

Enfin, le constructeur allemand table dorénavant sur un chiffre d'affaires de sa division automobile en légère baisse par rapport à l'année dernière. La précédente estimation était d'une modeste hausse.