L'action reculait de 4,7% vers 09h50 GMT à la Bourse de Francfort, repli le plus marqué de l'indice du secteur automobile européen, lui-même en baisse de 1,94%.

BMW avait déjà annoncé la semaine dernière qu'il allait réduire ses coûts en prévision d'une année difficile après avoir fait état d'un repli de 7,9% de son bénéfice d'exploitation en 2018.

Le bénéfice imposable devrait être cette année sensiblement inférieur à celui de 2018, a dit le constructeur bavarois.

"Le niveau élevé de volatilité rend difficile l'établissement d'une prévision claire", a-t-il ajouté.

"Selon l'évolution de la situation, nos prévisions pourraient prendre en compte de nouveaux risques, notamment le risque d'un Brexit sans accord et les développements en cours concernant le commerce mondial", a déclaré le directeur financier, Nicolas Peter.

BMW a dit vouloir accroître ses efforts en matière d'efficacité et de réduction de coûts.

"D'ici fin 2022, le groupe espère obtenir un potentiel d'efficacité de plus de 12 milliards d'euros", déclare le constructeur dans un communiqué.

En recourant davantage aux simulations numériques, le groupe compte par exemple réduire d'un tiers les délais de développement de nouveaux modèles de véhicules.

"Les simulations numériques et la validation virtuelle pourraient rendre inutile la fabrication onéreuse de quelque 2.500 prototypes de véhicules d'ici 2024", a déclaré BMW.

Le coût élevé du développement des voitures électriques et autonomes continuera à peser lourdement sur le bénéfice.

BMW prévoit désormais une marge opérationnelle pour son coeur de métier de 6% à 8% cette année, contre un objectif initial de 8 à 10%. L'année dernière, cette marge était de 7,2%.

(Edward Taylor; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)