Les constructeurs allemands ont rapporté, à l'issue de leur rencontre avec des représentants de la Maison blanche, avoir dit à Donald Trump qu'il avaient l'intention de renforcer leurs investissements aux Etats-Unis mais l'avoir prévenu qu'ils ne pourraient pas le faire de nouveaux tarifs étaient appliqués.

Les dirigeants de Volkswagen et de Daimler ont tous deux déclaré qu'ils pensaient que la probabilité que de nouvelles taxes à l'importation de voitures soient imposées avait été limitée du fait de ces rencontres.

La patron de Volkswagen, Herbert Diess, a dit que le groupe "envisageait de construire une deuxième usine de voitures" et était en négociation avec Ford pour une alliance plus large, qui pourrait notamment inclure l'exploitation de capacités inusités du constructeur américain.

"Le président a raison", a-t-il dit, précisant que les responsables de la Maison blanche ont "tenté de nous convaincre d'investir plus en Amérique et nous sommes disposés à le faire."

Le président du directoire de Daimler Dieter Zetsche a dit à la presse qu'il faudrait que les conditions restent inchangées dans le pays pour prévoir de nouveaux investissements.

BMW a annoncé dans un communiqué un projet d'investissement de plus de 600 millions de dollars (530 millions d'euros) dans son usine de Spartanburg en Caroline du Sud d'ici fin 2021 pour des modèles BMW X de future génération et de création de 1.000 emplois supplémentaires d'ici 2021.

Le conseiller économique de la Maison blanche Larry Kudlow, de même que le secrétaire au Commerce Wilbur Ross et le représentant au Commerce Robert Lighthizer, figuraient parmi les membres de l'administration ayant pris part à ces rencontres.

Donald Trump a menacé à plusieurs reprises d'instaurer des droits de douane de 25% sur les importations d'automobiles européennes aux Etats-Unis, une mesure susceptible de pénaliser durement les constructeurs allemands.

Selon un représentant de l'administration Trump proche du dossier, Washington n'appliquera pas dans l'immédiat de nouveaux droits de douane sur les importations automobiles.

En juillet, Donald Trump a annoncé s'être entendu avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour qu'aucun tarif douanier ne soit imposé sur les importations aux Etats-Unis d'automobiles européennes pendant que les deux parties négociaient un abaissement de leurs barrières commerciales.

(David Shepardson et Jeff Mason; Jean Terzian et Juliette Rouillon pour le service français)