À Paris, le CAC 40 perd 0,77% à 5.271,51 points à 12h10 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,71% et à Londres, le FTSE cède 0,44%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,48%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,63% et le Stoxx 600 0,48%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,1% pour le Nasdaq et le Dow Jones tandis que le S&P-500 devrait progresser de 0,2%.

Le secteur automobile souffre en Europe et recule de 1,35%, la plus forte baisse sectorielle, malgré les chiffres positifs des immatriculations en France.

Un trader a mis en avant un article du quotidien britannique Daily Telegraph évoquant un recul de 5% des ventes annuelles de voitures neuves en Grande-Bretagne à quelques jours de la publication de la statistique.

Les titres Fiat Chrysler, BMW, Renault, Valeo et Volkswagen perdent entre 1,4% et 2,1%.

Le secteur minier perd près de 1%, cédant à des prises de bénéfice après avoir pris 9,89% au mois de décembre grâce notamment par la hausse des prix des métaux industriels.

Les valeurs immobilières pâtissent quant à elles de la remontée des rendements obligataires. A Paris, Unibail-Rodamco perd 1,24%.

LES RENDEMENTS OBLIGATAIRES REMONTENT

Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement du Bund allemand à dix ans a en effet atteint un pic de deux mois à 0,46%, en hausse de 2,5 points de base, et le 30 ans, à 1,303%, est proche de son plus haut niveau depuis mi-novembre.

L'OAT à 10 ans gagne 2,3 points de base à 0,814%.

Le mois qui commence sera marqué entre autres par la réduction des achats de titres de la Banque centrale européenne (BCE), dont le montant mensuel est ramené à 30 milliards d'euros. Benoît Coeuré, l'un des membres du directoire de la BCE, a évoqué, dans un entretien à un magazine chinois, "une probabilité raisonnable" que le programme d'assouplissement quantitatif (QE) ne soit pas reconduit au-delà du mois de septembre.

A la hausse côté actions, le groupe aéronautique français Thales gagne 1,56%, porté par le relèvement de la recommandation et de l'objectif de cours de Barclays, qui juge imméritée la sous-performance récente de la valeur.

Sur le marché des devises, l'euro poursuit son ascension et oscille autour de 1,2065 dollar, un pic de quatre mois, tandis que le dollar abandonne 0,29% face à un panier de devises de référence.

"Ce qui aide l'euro fondamentalement, ce sont les perspectives économiques qui s'améliorent dans la zone euro. La dynamique devrait continuer", déclare Alvin Tan, chargé de la stratégie devises chez Société Générale, qui s'attend à voir la monnaie unique atteindre 1,25 dollar d'ici le milieu d'année.

Les industriels de la zone euro ont bénéficié fin 2017 d'une croissance de l'activité inédite depuis plus de 20 ans, selon les résultats définitifs des enquêtes Markit auprès des directeurs d'achats, et la hausse de la demande laisse penser qu'ils démarreront en force la nouvelle année.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont pratiquement stables, mais à des niveaux proches de leur plus haut niveau depuis la mi-2015. Le compartiment européen lié à l'énergie est le seul à évoluer clairement à la hausse, prenant 0,23%.

(Tommy Wilkes; Laetitia Volga pour le service français, édité par Marc Angrand)