WASHINGTON, 3 août (Reuters) - Donald Trump a critiqué vendredi la politique douanière de l'Union européenne et a brandi une nouvelle fois la menace de taxer les automobiles européennes en cas d'absence de progrès entre les deux parties.

Le président américain a abordé le sujet juste après avoir signé un accord sur une plus large ouverture des marchés européens aux exportations de boeuf américain.

Il a surpris son auditoire à cette occasion en disant que son administration travaillait à "une taxe de 25% sur les Mercedes et les BMW qui entrent dans notre pays", avant de préciser qu'il plaisantait.

"L'UE met des barrières énormes contre nous", a-t-il dit ensuite plus sérieusement à des journalistes à la Maison blanche. "Ils sont très, très difficiles".

La menace sur les automobiles a peut-être aidé à faire accepter à l'UE l'accord sur le boeuf mais elle reste une option, a-t-il ajouté.

"Les tarifs sur l'automobile n'ont jamais quitté la table", a-t-il dit. "Si je n'obtiens pas ce que je veux, je mettrai les tarifs sur l'automobile (...) Si je n'ai pas ce que je veux, peut-être n'aurai-je pas d'autre choix que de faire ça. Mais jusqu'ici, ils ont été très bien."

L'Union européenne répliquerait à coup de tarifs douaniers si l'administration Trump décidait de taxer les importations automobiles européennes, a déclaré le 22 juillet dernier Sabine Weyand, la nouvelle patronne de la direction du commerce à la Commission européenne.

Il n'est pas dans l'intérêt de Bruxelles de se laisser entraîner dans une surenchère, a toutefois ajouté la diplomate européenne, soulignant que l'imposition de droits de douane mutuels serait dommageable pour les deux blocs.

(Jeff Mason et Andrea Shalal; Patrick Vignal pour le service français)