Zurich (awp) - Le traiteur industriel Bell a moins souffert que redouté l'an dernier, générant un chiffre d'affaires de 4,08 milliards de francs suisses, en baisse de 1,6%. Le groupe bâlois revendique à périmètre constant une croissance opérationnelle de 1,5%.

Deux nouveaux membres doivent faire leur entrée au sein du conseil d'administration, en remplacement de deux départs.

Marqué par la cession à pertes notamment des activités dans les saucisses échaudées en Allemagne, l'excédent d'exploitation (Ebit) a chuté de près d'un tiers sur un an à 95,3 millions de francs suisses. Le bénéfice net a de surcroît été grevé par des effets de changes défavorables et s'est effondré de près de moitié à 49,6 millions.

Hors facteurs jugés exceptionnels, le transformateur de produits principalement carnés aurait dégagé un bénéfice net de 103,5 millions, en hausse de 15,9%, assure le compte-rendu publié jeudi.

Les actionnaires pourront compter sur un dividende stable de 5,50 francs suisses par titre.

La performance s'inscrit dans le haut, voire au-delà des attentes des analystes consultés par AWP, qui plafonnaient notamment le chiffre d'affaires à 4,05 milliards de francs suisses. L'Ebit était en moyenne attendu à 80,9 millions et le bénéfice net à 44,3 millions. La rémunération des actionnaires correspond aux expectatives.

Volatilité persistante en Europe

La direction ne s'aventure pas sur le terrain des perspectives chiffrées pour l'année en cours, se contentant d'évoquer des "progrès opérationnels dans tous les domaines d'activité". Les prix des matières premières en Europe risquent de demeurer sujets à forte volatilité.

Bell profite de la présentation de ses résultats pour annoncer un double changement au sein de son organe de surveillance. Les candidatures de Thomas Hinderer et de Joos Sutter seront soumises à l'approbation des actionnaires, en vue de remplacer les démissionnaires Irène Kaufmann et Andreas Land.

La cession des activités dans les saucisses outre-Rhin, source de pertes chroniques, a permis à Bell de se concentrer sur les plats cuisinés, bien plus rentable, analyse Vontobel. La banque de gestion anticipe par ailleurs de premiers fruits des investissements consentis dans les capacités de production dès cette année.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) salue de son côté la stabilisation opérée en seconde moitié d'année.

A 11h21, la nominative Bell s'enrobait de 4,1% à 269 francs suisses, à contre-courant d'un SPI en retrait de 0,67%.

jh/al/fr