Credit Suisse a fait le point ce matin sur les promoteurs immobiliers britanniques, le secteur qui, à la Bourse de Londres, affiche les pertes les plus lourdes depuis le vote inattendu du 'Brexit'. Les analystes mettent notamment à jour leurs prévisions sur Bellway. Si leur conseil acheteur de 'surperformance' sur le titre (le seul dans le secteur) est maintenu, l'objectif de cours dégringole de 2.918 à 2.176 pence (- 25%).

A la Bourse de Londres ce midi, l'action Bellway recule encore de 1,8% à 1.879 pence, ce qui porte sa chute sur une semaine à 31%.

En effet, si l'indice phare londonien FTSE 100 résiste bien près d'une semaine après le vote du Brexit, les valeurs britanniques de la promotion immobilière, dont Bellway, sont nombreuses à afficher des contre-performances de l'ordre de 30%.

Credit Suisse n'a pas changé son opinion négative de 'sous-performance' sur l'ensemble du secteur, Bellway était la seule valeur conseillée à l'achat. Mais les cibles visées chutent. En cause : l'abaissement drastique des prévisions macro-économiques pour le Royaume-Uni, dont Credit Suisse estime désormais que le PIB se contractera de 1% en 2017 (contre + 2,3% précédemment).

De ce fait, estiment les spécialistes, le marché immobilier devrait, outre-Manche en 2017, rester parfaitement stable en termes de prix comme de volume (0% dans les deux cas), contre des prévisions antérieures de respectivement + 4% et + 3%. Or les volumes font levier sur les profits des promoteurs, à la hausse comme à la baisse. D'où une réduction moyenne de 15% des estimations bénéficiaires de Credit Suisse dans le secteur.

'A Londres, nous attendons l'an prochain une baisse des prix comme des volumes de 5%', estime Credit Suisse, puisque c'est dans la capitale que l'effet négatif du Brexit et de la récession devrait se faire ressentir le plus durement. Et ce d'autant que la conjoncture immobilière londonienne était déjà moins favorable dernièrement que dans le reste du pays.

Cependant et contre la tendance générale, Bellway reste distingué par sa croissance relative, ce qui en fait toujours, selon Credit Suisse, 'l'une des affaires les plus convaincantes à moyen terme relativement à ses concurrents', notamment en raison d'une valorisation relative plutôt basse.


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