Cette dernière a en effet fait part la semaine dernière de son intention de racheter RPC pour 3,3 milliards de livres sterling (3,8 milliards d'euros) en numéraire. Une source proche du dossier a dit à Reuters que le fonds d'investissement n'entendait pas relever son offre de 782 pence par action.

En fin de séance à la Bourse de Londres, le titre RPC gagnait 3,7% à 794 pence, évoluant au-dessus du prix de l'offre d'Apollo, dont la modeste prime a fait grincer des dents.

Le prix proposé par le fonds d'investissement représente en effet une prime de 15,6% par rapport au cours de clôture de RPC le 7 septembre, à 683,6 pence, dernière séance boursière avant le début de la période d'offre.

"Apollo savait qu'il courait le risque (d'une éventuelle contre-offre) en plaçant une offre à ce prix", a déclaré Craig Yeaman, gérant de fonds chez Royal London Asset Management, société qui détient 1,33% de RPC.

Le capital-investissement est attiré par les flux de trésorerie réguliers du secteur des emballages en plastique, soutenus par la croissance des achats en ligne, cet intérêt étant renforcé par une série d'opérations de M&A réalisées par de grands acteurs de cette industrie.

RPC, qui a précisé il y a une semaine que ses administrateurs avaient l'intention de recommander aux actionnaires d'accepter la transaction d'Apollo, a déclaré que, conformément aux réglementations en matière de fusions & acquisitions, il allait engager des discussions avec Berry afin d'aboutir à la "meilleure valeur pour les actionnaires".

Aviva Investors, qui détient 1,93% de RPC selon des données Refinitiv Eikon, a dit ne pas être d'accord avec les termes de l'offre d'Apollo, qui s'est refusé à tout commentaire.

Berry Global avait été acheté en 2006 par Apollo et Graham Partners avant d'être introduit en Bourse en 2012.

(Noor Zainab Hussain et Pushkala Aripaka à Bangalore, avec la contribution de Simon Jessop à Londres, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)