À Paris, le CAC 40 perd 0,9% à 5.395,16 vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax cède 1,85% et le FTSE londonien 0,74%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 1,1%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,24% et le Stoxx 600 1,1%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,4% pour le Dow Jones et le S&P-500 et de 0,5% pour le Nasdaq.

Principale explication à la baisse généralisée des actions, la remontée des rendements souverains qui s'accélère, soulevant des questions sur l'attrait du marché actions.

Le rendement des Treasuries à dix ans est ainsi monté jusqu'à 3,0320%, après avoir franchi la veille le seuil symbolique de 3%. Dans le sillage du dix ans américain, son équivalent allemand, référence pour la zone euro, a touché 0,655%.

La hausse des taux à long terme aux Etats-Unis résulte de l'augmentation des besoins de financement du Trésor américain et d'une remontée des anticipations d'inflation alimentée par la récente hausse des cours du pétrole et des matières premières.

"L'économie mondiale est désormais en meilleure forme, ce qui justifie ces rendements plus élevés", ajoute Seamus Mac Gorain, gérant obligataire chez JPMorgan Asset Management.

"Nous prévoyons que les Treasuries à 10 ans terminent l'année entre 3% et 3,5%. Une hausse au-delà de ce niveau nécessiterait probablement une accélération de l'inflation dans la zone euro et au Japon, ce qui n'est pas encore évident", ajoute-t-il.

Dans ce contexte de tensions obligataires, la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi captera toute l'attention du marché.

Sur le marché des changes, le billet vert avance de concert avec la hausse des rendements et gagne 0,3% face à un panier de devises de référence, aidé également par l'accalmie des tensions commerciales et diplomatiques de ces dernières semaines. Quant à l'euro, il perd 0,25% face au dollar.

STM RASSURE SUR LA DEMANDE DE SMARTPHONES

Aux valeurs, quelques rares secteurs échappent au repli général à commencer par le compartiment de la distribution (+0,87%), dopé par la hausse de 5,96% de Kering, qui évolue à un plus haut historique après avoir encore une fois dépassé toutes les attentes du marché au premier trimestre grâce à la poursuite d'une croissance hors norme chez Gucci.

Sky bondit de 4,12% à la Bourse de Londres après une offre du câblo-opérateur américain Comcast de 22 milliards de livres (25,15 milliards d'euros), supérieure de 16% à celle de Fox qui avait déjà reçu l'assentiment du premier groupe européen de télévision payante. Le secteur des médias en profite, avec une hausse de 0,17%.

A Paris, STMicroelectronics prend 4,45% après avoir envoyé un signal positif sur la demande à venir pour ses produits pour la téléphonie mobile au second semestre alors que les investisseurs s'inquiètent du lent démarrage de l'iPhone X d'Apple.

Bic s'adjuge 5,59%, le groupe étant parvenu à contenir le repli de sa marge d'exploitation au premier trimestre, rassurant ainsi le marché.

Credit Suisse avance de 4,1% après avoir fait état de ses meilleurs résultats trimestriels depuis le lancement en 2016 par le directeur général Tidjane Thiam d'un plan de restructuration, résultats portés essentiellement par la gestion de fortune.

A l'opposé, Tarkett dévisse de 11,77% en raison d'une publication trimestrielle décevante.

Sur le marché pétrolier, les cours sont en légère hausse: le Brent évolue à 74 dollars le baril et le brut léger américain prend 0,21% proche des 68 dollars le baril.

(Avec Marc Jones, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga