La centrale nucléaire de Mühleberg réalise un bon résultat de production

En 2018, la CNM s'est également distinguée par son exploitation sûre et fiable. La disponibilité a été élevée, ce qui a permis un bon résultat de production. Le 7 mars, une hausse de l'hydrogène dans l'alimentation en eau menant au réacteur a causé une brève augmentation de la radioactivité dans la conduite de vapeur, ce qui a entraîné un arrêt d'urgence automatique.

La révision annuelle a eu lieu du 19 août au 13 septembre (soit 26 jours). Il s'agit de la dernière prévue avant l'arrêt définitif de l'exploitation en puissance le 20 décembre 2019. A l'occasion de cette dernière révision annuelle, BKW a de nouveau pris des mesures (notamment parasismiques) pour renforcer encore plus la sécurité de la CNM. A cet effet, un générateur diesel a été ajouté au système de secours. Pour son dernier cycle d'exploitation, la CNM atteint ainsi l'état le plus avancé de la technique depuis sa mise en service en 1972. Le cycle dure environ 15 mois.

L'été chaud et la température élevée de l'Aar qui s'est ensuivie ont restreint le volume de production. Le 7 août, alors que la température de l'Aar à l'entrée de la CNM atteignait la valeur maximale de 23,9 degrés Celsius, la puissance de la CNM a été réduite de 25% afin de respecter la concession d'exploitation de l'eau légalement fixée par la Confédération et le canton.

La préparation de la désaffectation a continué parallèlement aux travaux nécessaires au bon fonctionnement de la centrale. D'une part, la planification détaillée de l'établissement de la post-exploitation technique (phase suivant immédiatement l'arrêt du fonctionnement de puissance) a été effectuée de manière à pouvoir commencer début janvier 2020. D'autre part, le déroulement de la phase de désaffectation 1, qui commencera fin 2020, a été précisé.

En termes de procédure, la première désaffectation d'un réacteur de puissance en Suisse est également en bonne voie: En juin 2018, le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) a édicté la décision de désaffection de la centrale. Aucun recours n'ayant été engagé à son encontre, la décision est entrée en vigueur en septembre 2018.