Comme pour la plupart de ses concurrents, la crise du covid-19 a mis à mal les comptes de BMW. Le constructeur bavarois a publié ce mercredi une perte de 212 millions d'euros au second trimestre 2020, alors qu'il avait enregistré 1,48 milliard de bénéfices l'an dernier à la même époque. Il est ainsi sanctionné sur les marchés et perd 2,60% à 56,63 euros à la bourse de Francfort. BMW a vu son EBIT passer de +2,2 milliards d'euros l'an passé, à -666 millions au dernier trimestre, mais comprend des provisions pour valeur résiduelle et le risque de crédit à hauteur de 700-800 millions d'euros.

Sur le segment automobile, le constructeur a vu ses livraisons chuter de 25,3% sur un an, à 485 464 véhicules, notamment pour la marque de luxe du groupe, Rolls-Royce, qui a livré 707 véhicules au second trimestre, 47% de moins qu'il y a un an. Le volume de production est tombé à 360 108, soit une chute de 42,2%.

Le chiffre d'affaires du segment automobile (74,5% de l'activité) s'est établi à 14,88 milliards d'euros, en baisse de 34,2%, alors que celui des segments motos et services financiers ont diminué de 28,2% et 9,6% respectivement. Le chiffre d'affaires total du groupe est ressorti à 19,97 milliard d'euros (-22,3%).

Pour l'exercice 2020, BMW s'attend à ce que les ventes de véhicules restent significativement plus faibles qu'en 2019, avec une marge d'EBIT du segment de 0% à 3%, inchangée par rapport aux perspectives du précédents rapport trimestriel. La marge d'EBIT du segment motos est, lui, attendu entre 3% et 5%.

UBS a maintenu sa recommandation à Neutre sur le titre du constructeur allemand, avec un objectif de cours de 60 euros.