RÉSULTATS

AU 31 DÉCEMBRE 2018

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Paris, le 6 février 2019

HAUSSE DE L'ACTIVITÉ DANS UN ENVIRONNEMENT DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN EUROPE

ENCOURS DE CRÉDITS : +3,9% / 2017

BONNE RÉSISTANCE DES REVENUS DES PÔLES MALGRÉ LE CONTEXTE DE TAUX BAS ET DE MARCHÉS DÉFAVORABLES, NOTAMMENT EN FIN D'ANNÉE

PNB DES PÔLES OPÉRATIONNELS : -0,4%* / 2017

DÉVELOPPEMENT DES MÉTIERS SPÉCIALISÉS DE DOMESTIC MARKETS ET D'INTERNATIONAL FINANCIAL SERVICES

BAISSE DES COÛTS DANS LES RÉSEAUX DE DÉTAIL ET CIB

COÛTS DES PÔLES OPÉRATIONNELS : +1,7%* / 2017

BAISSE DU COÛT DU RISQUE -4,9% / 2017 (35 pb**)

BONNE RÉSISTANCE DU RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

RNPG : 7 526 M€ (-3,0% / 2017)

DIVIDENDE PAR ACTION 3,02 €*** (stable / 2017)

BILAN TRÈS SOLIDE

RATIO CET1 **** : 11,8%

PROGRESSION DE L'ACTIVITÉ

PROGRÈS SOLIDES DANS LA TRANSFORMATION DIGITALE

* A PÉRIMÈTRE ET CHANGE CONSTANTS ; ** COÛT DU RISQUE / ENCOURS DE CRÉDIT À LA CLIENTÈLE DÉBUT DE PÉRIODE (EN PB); *** SOUS RÉSERVE DE L'APPROBATION DE L'AG DU 23 MAI 2019 ; **** CRD4 («FULLY LOADED »)

Le 5 février 2019, le Conseil d'administration de BNP Paribas, réuni sous la présidence de Jean Lemierre, a examiné les résultats du Groupe pour le quatrième trimestre et arrêté les comptes de l'exercice 2018.

BONNE RESISTANCE DU RÉSULTAT

L'activité de BNP Paribas en 2018 est en hausse avec des encours de crédits en augmentation dans le contexte de croissance économique en Europe. L'évolution des revenus est toutefois pénalisée par l'environnement de taux toujours bas et un contexte de marché défavorable, accentué par des conditions particulièrement difficiles en fin d'année.

Le produit net bancaire, à 42 516 millions d'euros, baisse de 1,5% par rapport à 2017 qui intégrait au titre des éléments exceptionnels les plus-values de cession des titres Shinhan et Euronext pour un montant total de +233 millions d'euros ainsi que la réévaluation de dette propre (« OCA ») et du risque de crédit propre inclus dans les dérivés (« DVA ») pour -175 millions d'euros.

Dans les pôles opérationnels, le produit net bancaire baisse de 0,9% (-0,4% à périmètre et change constants) : il est en légère baisse chez Domestic Markets1 (-0,2%) car l'environnement de taux bas est partiellement compensé par le bon développement de l'activité, notamment des métiers spécialisés ; est en hausse dans International Financial Services (+3,4%) malgré un effet de change défavorable (+6,6% à périmètre et change constants2) ; mais baisse dans CIB (-7,5%) du fait du contexte de marché peu favorable et des conditions très difficiles en fin d'année, malgré le bon développement sur les clientèles cibles.

Les frais de gestion du Groupe, à 30 583 millions d'euros, sont en hausse de 2,1% par rapport à 2017. Ils incluent l'impact exceptionnel des coûts de transformation des métiers et des coûts de restructuration des acquisitions3 pour 1 235 millions d'euros (957 millions en 2017). Hors ces éléments exceptionnels, ils n'augmentent que de 1,2%.

Les frais de gestion des pôles opérationnels augmentent de 1,7% par rapport à 2017 (+1,7% à périmètre et change constants) : ils sont en hausse de 0,8% pour Domestic Markets1 avec une augmentation dans les métiers spécialisés en lien avec le développement de l'activité mais une baisse dans les réseaux domestiques ; progressent de 5,4% pour International Financial Services en lien avec l'accompagnement de la croissance et le développement de nouveaux produits ; mais baissent de 1,3% chez CIB du fait des mesures de réduction des coûts.

Le résultat brut d'exploitation du Groupe s'établit ainsi à 11 933 millions d'euros, en baisse de 9,7%. Il diminue de 6,0% pour les pôles opérationnels (-4,7% à périmètre et change constants).

Le coût du risque est en baisse, à 2 764 millions d'euros (2 907 millions d'euros en 2017). Il s'établit à 35 points de base des encours de crédit à la clientèle. Ce faible niveau tient notamment à la bonne maîtrise du risque à l'origination, à l'environnement de taux bas et à la poursuite de l'amélioration en Italie.

Le résultat d'exploitation du Groupe, à 9 169 millions d'euros (10 310 millions d'euros en 2017), diminue ainsi de 11,1%. Il est en baisse de 6,4% pour les pôles opérationnels (-5,5% à périmètre et change constants).

Les éléments hors exploitation s'élèvent à 1 039 millions d'euros (1 000 millions d'euros en 2017). Ils intègrent l'impact exceptionnel de la plus-value de cession d'un immeuble pour 101 millions d'euros et la plus-value de cession de titres de First Hawaiian Bank pour 286 millions d'euros. Ils enregistraient l'année dernière la plus-value de cession de 326 millions

  • 1 Intégrant 100% des Banques Privées des réseaux domestiques (hors effets PEL/CEL)

  • 2 Hors impact de la baisse des marchés en fin d'année dans l'Assurance sur les actifs valorisés en valeur de marché

  • 3 Notamment LaSer, DAB Bank, GE LLD, ABN Amro Luxembourg et Raiffeisen Bank Polska

d'euros réalisée dans le cadre de l'introduction en bourse de SBI Life ainsi que la dépréciation de la totalité de la survaleur de TEB pour 172 millions d'euros.

Le résultat avant impôt, à 10 208 millions d'euros (11 310 millions d'euros en 2017), est ainsi en baisse de 9,7%. Il baisse de 8,6% pour les pôles opérationnels (-5,3% à périmètre et change constants).

Le taux moyen d'impôt sur les bénéfices s'établit à 23,1%, bénéficiant notamment de la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés en Belgique et aux Etats-Unis et de la faible taxation de la plus-value de cession à long terme sur First Hawaiian Bank.

Le résultat net part du Groupe s'élève ainsi à 7 526 millions d'euros, en baisse de 3,0% par rapport à 2017 mais de seulement 1,4%, à 8 036 millions d'euros, hors effet des éléments exceptionnels1.

Il convient de noter que ce résultat net enregistre l'impact ponctuel, à la date d'arrêté, de la forte baisse des marchés sur la réévaluation de la participation résiduelle dans First Hawaiian Bank2 et de certains portefeuilles de l'assurance (-220 millions d'euros).

La rentabilité des fonds propres est ainsi égale à 8,2% (8,8% hors éléments exceptionnels). La rentabilité des fonds propres tangibles est de 9,6% (10,2% hors éléments exceptionnels). Le bénéfice net par action s'établit à 5,73 €.

Au 31 décembre 2018, le ratio « common equity Tier 1 » de Bâle 3 plein3 s'élève à 11,8% (stable par rapport au 31 décembre 2017 malgré l'ajustement technique de -20 pb au 1er janvier 2018 lié au passage complet à lFRS 9 et à un nouveau traitement prudentiel des « engagements de paiements irrévocables »). Le ratio de levier de Bâle 3 plein4 s'établit à 4,5% et le ratio de liquidité (« Liquidity Coverage Ratio ») à 132%. Enfin, la réserve de liquidité du Groupe, instantanément mobilisable, est de 308 milliards d'euros, soit plus d'un an de marge de manœuvre par rapport aux ressources de marché.

L'actif net comptable par action s'élève à 74,7 euros soit un taux de croissance moyen annualisé de 5,0% depuis le 31 décembre 2008, illustrant la création de valeur continue au travers du cycle.

Le Conseil d'administration proposera à l'Assemblée Générale des actionnaires de verser un dividende de 3,02 € par action (stable par rapport à 2017), payable en numéraire.

Le Groupe met en œuvre activement son plan 2020. Il mène une politique ambitieuse d'engagement dans la société avec des initiatives fortes en faveur de la responsabilité éthique, de l'innovation sociale et environnementale et d'une économie bas carbone tout en renforçant son système de contrôle interne et de conformité. Le programme de transformation digitale enregistre des succès avec le déploiement de nouvelles expériences pour les clients, l'automatisation des processus et l'amélioration de l'efficacité opérationnelle (1 150 millions d'euros d'économies depuis le lancement du programme début 2017).

Les trajectoires de Domestic Markets et d'IFS sont en ligne avec le plan mais l'environnement défavorable rend nécessaire d'amplifier la transformation de CIB. Le Groupe met à jour les objectifs du plan avec des économies récurrentes de coûts portées à 3,3 milliards d'euros à partir de 2020, soit 600 millions d'euros de plus que le plan initial, dont 350 millions chez CIB. Sur ces bases, le Groupe anticipe un rendement des fonds propres (ROE) de 9,5% en 2020 (soit un rendement des fonds propres tangibles (ROTE) supérieur à 10,5%), une croissance du résultat par action de plus de 20% entre 2016 et 2020 et un ratio CET1 d'au moins 12% en 2020.

  • 1 Effet des éléments exceptionnels après impôts : -510 millions d'euros (-390 millions d'euros en 2017)

  • 2 Valeur de la participation dans First Hawaiian Bank désormais réévaluée en valeur de marché

  • 3 Ratio tenant compte de l'ensemble des règles de la CRD4 sans disposition transitoire

  • 4 Ratio tenant compte de l'ensemble des règles de la CRD4 à 2019 sans disposition transitoire, calculé conformément à l'acte délégué de la Commission Européenne du 10 octobre 2014

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Au quatrième trimestre 2018, le produit net bancaire, à 10 160 millions d'euros, baisse de 3,5% par rapport au quatrième trimestre 2017 qui intégrait au titre des éléments exceptionnels la réévaluation de dette propre (« OCA ») et du risque de crédit propre inclus dans les dérivés (« DVA ») pour +11 millions d'euros.

Dans les pôles opérationnels, le produit net bancaire baisse de 3,4%, enregistrant un effet de change défavorable (-2,7% à périmètre et change constants) : il est en légère augmentation dans Domestic Markets1 (+0,1%) du fait du bon développement de l'activité, notamment dans les métiers spécialisés, compensé par l'effet de l'environnement de taux toujours bas, est en baisse dans International Financial Services (-3,1%) du fait notamment d'un effet périmètre et change significatif ainsi que de l'impact ce trimestre de la baisse des marchés en fin d'année sur les actifs en valeur de marché de l'Assurance (+4,7% hors ces effets) et baisse dans CIB du fait de l'impact de conditions de marché extrêmes en fin d'année (-9,4%).

Les frais de gestion du Groupe, à 7 678 millions d'euros, sont en hausse de 0,7% par rapport au quatrième trimestre 2017. Ils incluent l'impact exceptionnel des coûts de transformation des métiers et des coûts de restructuration des acquisitions2 pour 481 millions d'euros (456 millions au quatrième trimestre 2017).

Les frais de gestion des pôles opérationnels augmentent de 1,3% par rapport au quatrième trimestre 2017 (+0,9% à périmètre et change constants) : ils baissent de 1,9% pour Domestic Markets1 avec une baisse sensible dans les réseaux et une hausse dans les métiers spécialisés en lien avec le développement de l'activité, progressent de 4,3% pour International Financial Services en lien avec la croissance de l'activité, et augmentent de 1,9% chez CIB (+0,2% à périmètre et change constants).

Le résultat brut d'exploitation du Groupe s'établit ainsi à 2 482 millions d'euros, en baisse de 14,7%. Il diminue de 12,7% pour les pôles opérationnels (-9,8% à périmètre et change constants).

Le coût du risque, à 896 millions d'euros, baisse de 9,0% par rapport au quatrième trimestre 2017. A 42 points de base des encours de crédit à la clientèle3, il reste toujours à un niveau bas.

Le résultat d'exploitation du Groupe, à 1 586 millions d'euros (1 926 millions d'euros au quatrième trimestre 2017), baisse ainsi de 17,7%. Il est en baisse de 11,2% pour les pôles opérationnels (-7,8% à périmètre et change constants).

Les éléments hors exploitation s'élèvent à 97 millions d'euros (196 millions d'euros au quatrième trimestre 2017). Ils enregistrent notamment ce trimestre l'impact de la réévaluation en valeur de marché à la date d'arrêté de la participation dans First Hawaiian Bank (-125 millions d'euros).

Le résultat avant impôt, à 1 683 millions d'euros (2 122 millions d'euros au quatrième trimestre 2017), est ainsi en baisse de 20,7%. Il diminue de 12,2% pour les pôles opérationnels (-6,3% à périmètre et change constants). Après les provisions enregistrées les trimestres précédents, le solde de l'impôt sur les sociétés diminue sensiblement ce trimestre par rapport au quatrième trimestre 2017. Le résultat net part du Groupe s'élève ainsi à 1 442 millions d'euros, en hausse de 1,1% par rapport au quatrième trimestre 2017 (1 426 millions d'euros). Il inclut l'impact ponctuel à la date d'arrêté de la forte baisse des marchés sur la réévaluation de la participation résiduelle dans First Hawaiian Bank et de certains portefeuilles de l'assurance (-220 millions d'euros).

  • 1 Intégrant 100% des Banques Privées des réseaux domestiques (hors effets PEL/CEL)

  • 2 Notamment LaSer, DAB Bank, GE LLD, ABN Amro Luxembourg et Raiffeisen Bank Polska

  • 3 45 pb y compris impact de la comptabilisation en « stage 1 » des encours non douteux de Raiffeisen bank Polska à la suite de l'acquisition de l'essentiel de ses activités bancaires

RETAIL BANKING & SERVICES DOMESTIC MARKETS

Sur l'ensemble de l'année 2018, l'activité commerciale de Domestic Markets est en hausse. Les encours de crédit augmentent de 4,9% par rapport à 2017 avec une bonne progression des crédits dans les réseaux domestiques et les métiers spécialisés (Arval, Leasing Solutions). Les dépôts augmentent de 5,2% par rapport à 2017, en hausse dans tous les pays. La banque privée enregistre une bonne collecte nette (4,4 milliards d'euros).

Domestic Markets poursuit le développement des nouvelles expériences clients et la transformation digitale. Hello bank! atteint 3 millions de clients et franchit le cap des 400 000 clients en France grâce à un bon niveau d'acquisition nette. Nickel pour sa part dépasse 1,1 million de comptes ouverts soit une hausse de 44% par rapport au 31.12.17. Le pôle accélère les usages mobiles des particuliers et enrichit les fonctionnalités disponibles, se classant 1ère banque en France en termes de fonctionnalités sur mobiles selon D-rating1, et enregistre une forte hausse du nombre de contacts via app mobile dans les réseaux (+28% par rapport à décembre 2017). Il poursuit l'adaptation de ses offres aux nouveaux usages avec le développement de LyfPay, solution universelle de paiement mobile, qui a enregistré déjà 1,3 million de téléchargements depuis son lancement en mai 2017. Le pôle poursuit par ailleurs la transformation de son modèle opérationnel en simplifiant et digitalisant de bout en bout ses principaux parcours clients et automatisant ses processus (280 robots en production à fin 2018).

Il simplifie et optimise le réseau commercial de proximité afin d'améliorer le service aux clients et réduire les coûts (262 agences fermées depuis fin 2016 en France, Belgique et Italie et suppression en 2018 d'un niveau régional de pilotage du réseau en France).

Le produit net bancaire2, à 15 683 millions d'euros, est en baisse de 0,2% par rapport à 2017 car l'impact des taux bas n'est pas totalement compensé par la hausse de l'activité et la progression des métiers spécialisés.

Les frais de gestion2 (10 707 millions d'euros) sont en hausse de 0,8% par rapport à 2017, avec une augmentation dans les métiers spécialisés du fait de leur développement mais une baisse de 0,9% des coûts des réseaux.

Le résultat brut d'exploitation2 baisse ainsi de 2,4%, à 4 977 millions d'euros, par rapport à l'année dernière.

Le coût du risque est en baisse de 22,8% par rapport à 2017. Il diminue dans tous les réseaux et poursuit sa baisse chez BNL bc.

Ainsi, après attribution d'un tiers du résultat de la Banque Privée au métier Wealth Management (pôle International Financial Services), le résultat avant impôt3 du pôle s'établit à 3 663 millions d'euros, en hausse de 3,4% par rapport à 2017.

Au quatrième trimestre 2018, le produit net bancaire2, à 3 903 millions d'euros, est en hausse de 0,1% par rapport au quatrième trimestre 2017 du fait de la hausse de l'activité et de la bonne progression des métiers spécialisés compensées par l'environnement de taux bas. Les frais de gestion2 (2 603 millions d'euros) diminuent de 1,9% par rapport au quatrième trimestre 2017, la baisse sensible dans les réseaux (-3,0%) étant compensée pour partie par l'effet du développement de l'activité des métiers spécialisés. L'effet de ciseau est positif ce trimestre dans

  • 1 Agence spécialisée dans l'analyse de la performance digitale

  • 2 Intégrant 100% de la Banque Privée en France (hors effets PEL/CEL), en Italie, en Belgique et au Luxembourg

  • 3 Hors effets PEL/CEL de +20 millions d'euros contre +19 millions d'euros en 2017

La Sté BNP Paribas SA a publié ce contenu, le 06 février 2019, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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