Paris (awp/afp) - Le groupe bancaire BNP Paribas a signé un exercice 2019 satisfaisant avec un bénéfice net en hausse de 8,6% à 8,17 milliards d'euros, soutenu essentiellement par ses services financiers internationaux et sa banque de financement et d'investissement (BFI).

Il déjoue les attentes des analystes qui tablaient sur un résultat bien inférieur, à 7,8 milliards d'euros en moyenne, selon un consensus du fournisseur de données FactSet.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires, en hausse de près de 5% à 44,6 milliards d'euros, s'affiche également supérieur aux prévisions.

Le groupe "réalise une bonne performance en 2019 grâce à sa dynamique commerciale et aux effets de sa transformation. BNP Paribas confirme la force de son modèle diversifié et intégré", se félicite Jean-Laurent Bonnafé, directeur général du groupe, cité dans un communiqué.

Pour autant, la banque dit s'attendre en 2020 à une "baisse modérée" des revenus de sa banque de détail en zone euro, sous l'effet de taux bas persistants. Pour contrebalancer en partie le phénomène, elle compte sur une hausse de son activité et une forte progression de métiers spécialisés, très rémunérateurs, comme la location longue durée de véhicules (Arval) et d'équipements (Leasing solutions).

BNP Paribas annonce en outre 200 millions d'euros de coûts exceptionnels en 2020 pour renforcer son système d'information.

La banque dépensera aussi 100 millions pour intégrer les activités de services aux fonds spéculatifs ("prime brokerage") rachetés à Deutsche Bank et 100 millions supplémentaires pour financer des plans de départs anticipés annoncés.

Ventes immobilières

En revanche, elle compte engranger 500 millions d'euros de plus-values issus de la prochaine vente d'immeubles de son parc immobilier.

Côté revenus, la BFI se distingue par sa performance continue l'an dernier, contrairement à ses rivales françaises ou européennes aux résultats plus contrastés. Elle récolte les fruits de sa rapide transformation, entamée dès le début de l'année 2019, en dégageant 12 milliards de revenus, en hausse de près de 12%.

En recentrant, dématérialisant et mutualisant ses activités, la BFI a économisé l'an passé près de 300 millions d'euros. Parallèlement, elle a accéléré son développement commercial, ce qui a mécaniquement augmenté ses frais de gestion.

Même dynamique pour les services financiers internationaux - qui comprend pêle-mêle le crédit à la consommation, l'assurance, la gestion privée et les activités de banques de détail hors zone euro - dont les revenus ont grimpé de 7% à 17,2 milliards d'euros.

En termes de solvabilité, le groupe affiche un ratio de fonds propres "durs" (CET1, des capitaux destinés à parer à d'éventuels chocs), de 12,1% à fin décembre en ligne avec ses objectifs.

afp/fr