En Belgique, la banque française, deuxième capitalisation bancaire de la zone euro après l'espagnole Santander, prévoit ainsi de fermer 229 agences d'ici 2021 tandis qu'en Italie, elle va mettre en place un plan de départ anticipé à la retraite, ce qui lui permettra de porter à 1.500 les réductions d'effectifs prévues dans ce pays d'ici 2021.

Sur ses principaux marchés européens, le groupe a d'ores et déjà fermé plus de 300 agences depuis fin 2016, dont 145 en Belgique, 123 en France et 65 en Italie.

Dans l'environnement actuel de taux bas, les marges des activités de banque de détail restent sans surprise sous pression. Au deuxième trimestre, les revenus de BNP Paribas y ont reculé de 0,3%.

En revanche dans la BFI, où la banque a procédé en début d'année à une revue de ses activités pour améliorer sa rentabilité, les revenus ont crû de 4% sur la période avril-juin.

Globalement, les résultats de BNP Paribas sur le trimestre écoulé sont ressortis au-dessus des attentes des analystes avec un bénéfice net en progression de 3,1% à 2,46 milliards d'euros.

En Bourse, l'action BNP Paribas profite de cette publication trimestrielle. A 12h25, le titre gagne 3,43% à 42,945 euros et surperforme l'indice bancaire européen (-0,02%).

Il entraîne dans son sillage les autres valeurs bancaires françaises comme Société générale (+1,59%)et Crédit agricole (+1,97%).

OBJECTIF DE SOLVABILITÉ QUASIMENT ATTEINT

"L'ADN de BNP marche à plein régime avec une bonne gestion des coûts et des risques", soulignent les analystes de Jefferies dans une note de recherche. "Les résultats sont solides avec une bonne tendance en BFI."

Chez Barclays, on souligne que les mesures d'économies actuellement en cours continuent de produire des effets positifs sur les résultats.

Sur le front de la solvabilité, où le marché attend des banques françaises qu'elles rassurent sur leur capacité à générer du capital, les analystes soulignent que BNP Paribas a dépassé les attentes.

A fin juin, son ratio de fonds propres CET1 est ressorti à 11,9%. La direction de la banque s'attend désormais à atteindre, voire dépasser, son objectif d'un ratio CET1 de 12% dès cette année, soit avec une année d'avance par rapport à sa feuille de route stratégique à horizon 2020.

Après avoir subi en fin d'année dernière une chute de ses revenus dans les activités de marché, BNP Paribas s'est attelée à l'amélioration de la rentabilité de sa BFI, qu'elle appelle CIB.

Pour cela, la banque a conclu un accord avec Morningstar pour externaliser sa recherche actions en Asie et elle a procédé à l'automatisation et à l'industrialisation de ses procédures avec 55 millions d'euros d'économies réalisées au deuxième trimestre.

"Les frais de gestion de CIB (...) enregistrent l'effet du plan de transformation avec notamment la montée en charge des plateformes mutualisées, la mise en oeuvre de processus digitalisés de bout en bout et l'automatisation des opérations", souligne la banque.

(Edité par Bertrand Boucey)

par Matthieu Protard et Inti Landauro